Euphrasie sommelière à la Bergère
Euphrasie sommelière à la Bergère
Euphrasie Theytaz (1922-2019) pose devant le restaurant de la Bergère à Ayer.
Sa robe a été faite par une couturière.
Euphrasie a travaillé 8 ans comme sommelière dans ce restaurant.
Voici ce que Bernard Crettaz dit de la sommelière dans son essai : "Le curé, le promoteur, la vache, la femme et le président" paru en 2008 aux Editions Porte-plumes (en page 123) :
La première femme à pénétrer dans un espace longtemps réservé exclusivement aux hommes est la sommelière. Elle sait tout ! Dans ce lieu central de rencontre et de communication que constitue le bistrot, la sommelière recueille les confessions et les aveux, se défendant elle-même comme elle le peut contre les sollicitations et les envies masculines. Dans l’arrière-salle et après les heures de fermeture, elle découvre les combines des politiques comme l’hypocrisie des hommes mariés. Si la sommelière contribue à la diffusion des idées nouvelles et de la mode, elle peut pourtant avoir parfois mauvaise réputation : lorsqu’elle est étrangère au pays, elle « prend des cœurs » et finit souvent par épouser un indigène. Au sein du jeu, de la fête, des misères humaines et de l’alcool, c’est une femme de contradictions qui occupe une place à part dans cette génération.
Elégante Euphrasie...
Merci, je lui transmettrai le compliment.
Je suis frappée parfois de voir à quel point certaines personnes ne se soucient guère de leur apparence envers les autres, que ce soit dans le monde du travail, au spectacle et surtout dans la rue. Euphrasie dans l'exercice de son métier est impeccable de par sa présentation si joliment apprêtée bien que très naturelle. Une bien belle personne.