"L'Eldorado" suisse des Italiens Repérage

7 mai 2018
Genève
David Glaser
David Glaser, reporter FONSART

Ils ont quitté leur région italienne à la fin du XIXe siècle. Ils venaient de Bergame, Turin, Milan, de la Vallée d'Ossola. de la Vallée d'Aoste ou encore des Pouilles, de Naples, de Sicile et de Calabre. Dès 1870, l'immigration italienne en Suisse se développe. Que sont venus chercher ces immigrés transalpins? Du travail bien sûr, une vie matérielle plus satisfaisante, une nouvelle vie tout simplement loin de la pauvreté, une nouvelle vie recomposée autour de multiples traditions culturelles, festives, culinaires venues d'Italie et une certaine idée de la vie, autour de la famille et de valeurs parfaitement transposables en Suisse. La "terre promise" helvète représente une lande d'accueil amicale avec la vie à l'italienne mais les conditions de travail, le mal du pays et la nécessité de se faire une place loin de sa terre nourricière sont autant d'obstacles que ces familles ont dû longtemps tenter de franchir avec plus ou moins de difficultés.

Matteo Setti (1844-1924) et Teresa Setti (1851-1930), de Bergame à Genève, (collection Pierrette Frochaux-Chevrot)

Gian Pietro Dante Rebecchi (1882-1956), de Mantoue à Genève, il est marié à Adèle Setti, la fille de Matteo et Teresa Setti. (collection Pierrette Frochaux-Chevrot)

Zelinda Setti et Secondo Matta, le couple arrivé de Lombardie ouvrira le premier restaurant italien de Genève en 1905. (collection Pierrette Frochaux-Chevrot)

Une partie de campagne en 1935. Les tantes et la mère de Pierrette Frochaux-Chevrot Albertine à gauche, Velia au centre et Marie à droite. (collection Pierrette Frochaux-Chevrot)

Un document de la RTS raconte les raisons de l'immigration de ces familles italiennes, hommes seuls, en Suisse ou dans d'autres pays étrangers: c'est la pauvreté. La question de la productivité y est centrale pour le développement d'une société comme la Suisse. Cela a un prix, on quitte la famille, les ancêtres, la langue, le fait d'être connu... Ce film donne la parole à John Berger, romancier britannique et Jean Mohr pour leur ouvrage «Le Septième homme : un livre d'images et de textes sur les travailleurs immigrés en Europe».

Vous devez être connecté/-e pour ajouter un commentaire
Pas de commentaire pour l'instant!
7 mai 2018
2,345 vues
0 like
0 favori
0 commentaire
0 galerie
Déjà 18,030 documents associés à 2000-2009