Forage d'un nouveau puits filtrant aux sources du Morand
1946
Pierre Auguste Chappuis
Succession Pierre Auguste Chappuis et Photo Elysée Lausanne
Forage d'un nouveau puits filtrant aux sources du Morand
1946
Pierre Auguste Chappuis
Succession Pierre Auguste Chappuis et Photo Elysée Lausanne
Visite aux sources du Morand en 1946, près de Villars-Bozon au Pied du Jura, des municipaux morgiens Louis Pache, municipal des travaux (à gauche), Pierre Auguste Chappuis municipal des Domaines ( photographe) et Edmond Lambert (à droite) chef des Services industriels depuis 1923, à l'occasion de la création par forage d'un puits de filtrage supplémentaire à celui de 1926 pour améliorer la production d'eau pour la ville de Morges.Le Morand prend sa source dans le Bois de Morges, dans une zone marécageuse mais il ne s'agit pas d'une source vauclusienne (résurgence d'une rivière souterraine, à la façon des eaux de la Fontaine de Vaucluse) comme il y en a de nombreuses dans le Jura, par exemple la source de la Venoge. L'eau du Morand provient de la nappe phréatique (nappe du Morand) particulièrement abondante:
"Le bassin Lémanique compte une vingtaine de grandes nappes souterraines de quelques km2 et qui alimentent entre 10 et 20 mille habitants chacune. Ce sont des nappes situées généralement à une dizaine de mètres de profondeur, solides et stables, qui réagissent peu aux précipitations et à la sécheresse. La nappe du Morand fait partie de celles-là. Depuis plus de 80 ans, elle alimente tous les ménages de la commune ainsi que les villages avoisinants à raison de près de 7000 litres par minute." (dans, "Les nappes souterraines lémaniques sous l'œil des hydrogéologues")
La source du Morand restera la source principale d'alimentation morgienne, nécessitant des améliorations des installations de captage, comme en 1926, forage d'un puits filtrant avec siphon automatique remplaçant le drainage simple et en 1946 un nouveau puits filtrant. En 1968, un nouveau forage révèle une nappe plus profonde qui permettra de faire face aux besoins accrus de la région morgienne.
Photographie de Pierre Auguste Chappuis
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5 mai 2020
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Cher monsieur Philippe Chappuis, excellente documentation avec en prime les images très impressionnantes, lesquelles donnent envie de les revoir absolument après avoir tout bien lu...
L'eau de la source du Morand qui alimente les robinets des Morgiens est d'une extrême pureté. Depuis environ 20 ans, la zone n'est pas cultivée et seule l'herbe pousse. Cela concerne une quinzaine d'agriculteurs.
Merci, Monsieur Jeannerat pour ce commentaire qui témoigne, une fois encore, de l'extrême richesse, par sa pureté et sa générosité, que représente la nappe phréatique du Morand, commentaire qui en amène un autre, un trésor ça se protège, il faut des lois et une volonté politique saine et la quinzaine d'agriculteurs "privés" de cultures plus lucratives mais nécessitant engrais et parfois insecticides en savent quelque chose, n'est-ce pas ?
Pour être certaine du résultat, la commune de Morges indemnise les agriculteurs qui doivent ainsi cesser toute activité de culture. Source : Journal de Morges.
Intéressant cette indication, je ne la connaissais pas, pouvez-vous me dire la date approximative de la publication dans le JdM ? Ce qui m'intéresse toujours-je ne fais pas de politique- ce sont les tenants et aboutissants des comportements en politique... Par exemple, dans ce cas est-ce le gouvernement morgien, particulièrement éclairé dans ce cas, qui a devancé les voeux des agriculteurs ou est-ce le contraire ?
Selon l'article du 24 septembre 2021, l'artisan de cette remarquable initiative est Alain Jaccard. Il était chef du service infrastructures et gestion urbaine ainsi qu'ingénieur de la ville de Morges.
Merci de cette information ! Je viens de lire l'article récent de Cédric Jotterand, qui ne m'a pas totalement convaincu. Alain Jaccard dirige le service Infrastructures et gestion urbaine depuis 1997. J'ai parcouru le JdM depuis cette date jusqu'en 2017, je n'ai trouvé aucune mention de telles démarches. Il est possible qu'Alain Jaccard ait contribué, depuis sa nomination, à la protection de l'eau potable. Je constate malgré tout, comme dans d'autres domaines concernés par l'"écologie", de l'extrême lenteur des milieux politiques à prendre en compte les données scientifiques et par voie de conséquence à mettre en place des mesures urgentes adéquates. N'est-ce pas ce que nous constatons actuellement face aux changements évidents de notre environnement ?
Cher Monsieur, vous me proposez de m'envoyer l'article, voilà une attention-denrée rare- que j'apprécie, je vous remercie et j'ai été à deux doigts de vous le demander, mais plutôt impatient de nature, j'avais accédé à l'article en ouvrant ma bourse et en lâchant 10 francs. J'ai donc pu lire dans sa totalité ce texte mais si je dis que je n'ai pas été convaincu, c'est qu'il est essentiellement rédigé sur les informations transmises par l'intéressé, Alain Jaccard et je ne suis pas en totale confiance avec lui...D'autres avant lui s'étaient déjà mis à la tâche. Et si j'évoque la lenteur, je ne pense pas m'égarer. Je trouve dans un texte de 2020 de l'OFEV sur la politique environnementale de la Suisse (De la police des forêts aux écobilans de Harald A. Mieg et Ueli Häfeli, publié par NZZlibro (nzz-libro.ch/La-politique-envi...) ce résumé émis par le Conseil fédéral en 1953: "Ainsi, la contamination des eaux superficielles et de la nappe phréatique est de nature à nuire à la santé de l'homme et des animaux, à compromettre l'approvisionnement en eau potable et eau d'usage, à détériorer des ouvrages, à entraver les bains et les sports nautiques et à déparer le paysage". Mais l'annonce des catastrophes à venir ne suffit en général pas à faire changer les comportements, il faut attendre les preuves alarmantes (par ex.plainte des pécheurs observant une hausse de la mortalité chez les poissons...) pour qu'une réaction prenne naissance, et souvent plus sous la pression d'organisations non-gouvernementales que des politiques élus démocratiquement.
Bravo pour votre enquête... de journaliste. Chacun de nous a du pouvoir et peut jouer un rôle positif pour l'environnement. Par ses achats, ses déplacements ou le recyclage. Pour l'eau, ne pas utiliser le lavabo ou les WC comme une poubelle. Et boire l'eau du robinet !
Eh oui, rêvons un peu, un petit changement positif multiplié par 7, 8 milliards d'humains sauverait-il la planète... ? Réponse au prochain millénaire ! Merci Monsieur Jeannerat pour ce bon échange !