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Chez les Sordet

Chez les Sordet

Serge Goy

De gauche à droite : Marguerite Sordet, ma grand-mère / Lucie Sordet, sa soeur / Une servante certainement / Paul Goy, qui sera mon grand-père / Gustave Sordet, le père / Mélanie Sordet.

A part son penchant pour l’alcool bien connu à l’époque et qui en a fait un retraité anticipé vers 45 ou 50 ans, j’ai appris que Paul était un bon vivant, souvent joyeux et plaisantin. La passion de la bouteille a compromis une vie qui aurait pu être une vie de bon papa tranquille. Il fut cantonnier puis travailla sur la voie. Sa misère fut qu'il était payé en litres de vin. A part cela, il fut un remarquable taupier qui se faisait pour environ mille francs par an. Au prix de un franc par queue, on peut faire le calcul du nombre de queues par jour. Il allait à la récolte des queues avant les renards, c’est-à-dire avant le lever du soleil. Il allait parfois les vendre aux Clées parce que la commune en offrait une somme plus importante ! Après sa mise à la retraite anticipée, il avait coutume de dire au premier venu: “Quand je me réveille le matin, j’ai gagné 10 francs ! ” . Il était pourtant bâti pour le travail, taillé comme un hercule, on lui donnait les travaux les plus durs: il portait les brantes lors des vendanges à Arnex. Les paysans l’employaient volontiers. En passant, on l’a comparé à son fils Roland. Ce dernier aurait peut-être passé des Juifs à travers la frontière. C’est ce qu’avait lu un des vieux présent dans un article où il apprit qu’un gendarme de Vallorbe du nom de Goy l’aurait fait. Il aurait eu alors l’âge de 22 ou 23 ans ! Un des frères de Paul fut René. Son autre frère s'appelait César, chez qui j’ai mangé lors de mon collège à Vallorbe (chez la tante Blanche).

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Serge Goy
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3 février 2022
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