« Le Foyer » Institution Suisse pour Aveugles, Faibles d’esprit Chailly-Lausanne
« Le Foyer » Institution Suisse pour Aveugles, Faibles d’esprit Chailly-Lausanne
Carte postale envoyée de Lausanne au Day en octobre 1930 et montrant « Le Foyer » Institution Suisse pour Aveugles, Faibles d’esprit Chailly-Lausanne.
Le Foyer fait l’objet d’un article dans l’Express du 20 juillet 1922 :
« Une œuvre de miséricorde : «Le foyer » Chailly s/Lausanne
On nous écrit de Couvet: « Depuis plus d'un siècle, d'éminents philanthropes se sont émus du sort des aveugles, des sourds-muets, des idiots. Chacun connaît les noms de Valentin Haiiy, de l'abbé de L'Epée, de John Bost mais pendant longtemps, les faibles d'esprit furent laissés à l'arrière-plan. Aujourd'hui, ils sont au centre de l'intérêt et de l'activité des œuvres. L'éducation des faibles d'esprit aveugles est particulièrement difficile; à ces infirmités s'ajoutent souvent encore la surdité, le mutisme, i'épilepsie, etc. Qui ne se sentirait ému de compassion à la vue d'une telle agglomération de misères et de souffrances. N'est-il pas juste d'assurer à ces vies si dépouillées un milieu calme et reposant un intérieur familial leur offrant l'amour et le respect qui leur sont dûs - cherchant à développer l'étincelle de vie intellectuelle qui, en eux, est susceptible d'être augmentée. Si les progrès sont lents et laborieux, la joie et la récompense sont grandes lorsqu'une lueur vient éclairer leur nuit.
En 1900, à Vernand sur Romanel, s'ouvrit l’unique asile de notre pays pour aveugles, faibles d'esprit. Fondée par Mlle Maillefer, l'œuvre est encore aujourd'hui dirigée par elle avec amour et sagesse. Le nombre des enfants — six au début — s'accrut rapidement; il fallut transférer l'asile à Ecublens, et peu d'années plus tard, songer à construire un vaste immeuble pour pouvoir répondre aux nombreuses demandes d'admission. En 1908, <Le Foyer > devint < Institution Suisse > pour aveugles faibles d'esprit et obtient le droit de personnalité morale. Le 25 avril 1912 eut lieu l'inauguration officielle du Foyer à Chailly sur Lausanne. Le Foyer abrite aujourd'hui 47 déshérités représentant les divers âges de la vie de 4 à 35 ans; dix-neuf cantons y ont des ressortissants, ce qui justifie bien le caractère suisse de l'institution. La vie est très régulière et remplie au Foyer, les matinées sont consacrées à l'enseignement les éléments du programme primaire. Les deux tiers des enfants arrivent à lire et à écrire en Braille; la gymnastique, la musique, le chant y pont très développés. Les après-midi sont voués 'aux travaux manuels : tapis, nattes, pantoufles, brosses, vannerie, objets pratiques recommandés aux amis de l'œuvre. Le chiffre d'affaires des ateliers et classes a été l'an dernier de 2278 francs.
Les plus déshérités : aveugles faibles d'esprit muets, atteints souvent encore d'autres infirmités, exigent une somme particulière d'amour et de patience. On ne peut leur enseigner que les choses les plus élémentaires de la vie. La différence de langue n'offre pas d'inconvéhient puisque Suisses allemands et romands reçoivent les leçons dans leur langue. Pour maintenir le lien familial entre tous, repas, promenades, récréations et cultes se font en commun. La crise économique actuelle n'a pas épargné le Foyer. Il a, en outre, en perspective la prochaine construction d'une annexe dont le devis est évalué à environ 200,000 francs. L'entreprise pourrait paraître hardie, si le Foyer n'avait sa raison d'être et si son développement ne prouvait sa nécessité. Il recevra avec reconnaissance les dons qu'on voudra bien lui envoyer par chèque postal, au compte II 485, direction du Foyer, Chailly sur Lausanne. »
La carte est animée et montre l’Atelier de brosserie, natterie, paillage et cannage de chaises, lissage de tapis et de pantoufles en lisières de drap.
Qui n'est pas aveugle dans ce monde ? Et ici comme ailleurs je me souci du fonctionnement des fondations. Quel est au bout leur motivation véritable ? Souvent parti d'un bon sentiments au fil des ans et des changements de prise en mains, elles ne sont souvent plus ce qu'elle prônent comme tout commerce. Et c'est là qu'il faut que même le ( voyant ) ne se laisse aveugler et s'efforce, à garder ces yeux et ces oreilles grands ouverts. Si c'est pour exploiter les malheureux même si peut-être pour certain(e) ce sont des bienheureux, est il correcte de les mettre au travail plutôt que, de les laisser choisir complétement ce qui les attirent vraiment ? Est-ce normal aussi que l'argent des donneurs finisse plus souvent dans de l'immobilier et autres grosses affaires ( parfois bien dissimulés bien que légales ). Sans parler de certains salaires. Ces Institutions ressemblent plus à des prisons qu'à des maisons de bon acceuil un peu comme pour dire tant que cela bouge il y a moyen d'en tirer aussi quelque chose qui nous est dû selon le principe Rien est Gratuit !