Adolphe Geisel: Institut St-Nicolas à Drognens (affiche de l'exposition Romont-Souvenirs)

Adolphe Geisel: Institut St-Nicolas à Drognens (affiche de l'exposition Romont-Souvenirs)

Adolphe Geisel
Adolphe Geisel-Ville de Romont

La photographie de la classe date de 1952; pour les autres images, nous n’avons pas d’indication. Institution d’éducation pour "garçons difficiles" entre 8 et 18 ans, "tenue par des religieux qui avaient la réputation de faire de leur institut un vrai bagne où tout marchait au fouet" (Luc F. Dumas : Bachu, Ed. L’Age d’Homme, 1983 p. 158), qu’on appelait maison de correction ou de redressement.

Dans une discipline rigide, les activités étaient réparties entre école, prières, gymnastique, nettoyages, travaux à la ferme, aux champs, au jardin ou dans divers ateliers (métal, bois, cordonnerie, confection ou reliure). Les pensionnaires les plus habiles pouvaient y faire des apprentissages. Sur un constat d’inadaptation des structures, l’Institut St-Nicolas de Drognens, qui avait été créé en 1889, est fermé en 1963.

NotreHistoire nous offre un témoignage en lien avec cet institut dans Un rebelle au visage d'ange par Alain Meyer. Fernand Mesot, âgé de 16 ans, a fui de cet institut St-Nicolas, dans lequel il avait été placé: "Cet hiver-là, aidé par un camarade, il assomme l’un des gardiens de l’institut de redressement. Les deux adolescents prennent la fuite pour se retrouver, bec de gaz, dans la région du Doubs, côté français. Un territoire cerné par l’occupant nazi. Des soldats allemands tirent sur les fuyards et abattent son compagnon." . Fernand Mesod s'est ensuite enrôlé dans la Légion étrangère. Son histoire a été racontée par sa petite-fille Myriam Bettens dans "Le Légionnaire et l’enfant" publié aux éditions Terres d'encre.

Concernant cet institut, voir Episodes de la vie fribourgeoise II, p. 59.

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