Le géant Pisjakoff en Suisse

Le géant Pisjakoff en Suisse

mars, 1909
inconnu
Michel Savioz

Pisjakoff, de son vrai nom Casimir Pisjak, a commencé à grandir démesurément à l’âge de 18 ans pour s’arrêter dix ans plus tard.

De 19 à 21 ans, il sert dans la garde impériale de Saint-Pétersbourg. Il aurait été garde du corps du tsar Alexandre III. C’est après qu’il quitte son pays pour exhiber sa haute taille en Europe en confiant sa carrière à l’imprésario Josef Kaschel. Des cartes postales soutiennent sa publicité.

Du 18 au 21 mars 1909, on le trouve au café-restaurant de la poste à Sion, du 22 au 25 mars 1909 de 11 heures à 23 heures au café restaurant Kluser à Martigny-ville et du 27 au 31 mars à l’hôtel de la poste de Monthey.

Dans ses colonnes du 19 janvier 1911, l’Indépendant du Morvan relate : «Nous possédons actuellement dans nos murs le géant Pisjakoff. Le Russe Pisjakoff est un personnage extraordinaire. Jugez-en par vous-même. Il ne mesure pas moins de 2,43 m. Son thorax est en proportion et il embrasserait, en cas de nécessité, avec la plus grande facilité, quatre ou cinq personnes. Ses mains sont au moins comme trois des nôtres ; quant à ses pieds, il faut de vrais… bateaux pour les loger.

Un phénomène

M. Pisjakoff est né de parents normaux et a trois sœurs qui ne sont ni plus grandes ni plus petites que le commun des mortels. Lui-même, jusqu’à l’âge de 18 ans, n’était nullement un phénomène. C’est à cet âge qu’il commença à pousser… pousser. Heureusement pour lui et les architectes, il s’arrêta à 28 ans. Tel qu’il est, il a assez de peine à se caser. Dans les hôtels, on rapproche deux ou trois lits et il se couche en travers pour se reposer. On assure qu’il mange comme trois. Il est à Autun, à la Brasserie Nouvelle, place du Champ-de- Mars, salle du 1 er étage, où tout le monde pourra faire sa connaissance…(...)

Qui ne voudrait pas, avant son départ, aller lui serrer sa petite main mignonne ? L’entrée pour les dames et enfants est indépendante du café. »

Sources * L’Indépendant du Morvan, L’Écho du Morvan et Le Courrier de Saône-et-Loire (une sélection de Catherine Desbrosses).

http://www.lejsl.com/edition-d-autun/2011/01/22/une-bete-de-foire-dans-la-cite

Claude Zurcher

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  • Renata Roveretto

    Bonsoir cher monsieur Michel Savioz, à cette plutôt triste vie s'ajoute qu'en ayant lu l'article proposé par monsieur Claude Zurcher je me dit, que là on fait la remarque comme quoi que ce géant mangeait pour trois. En réalité ce n'était rien d'autres que de manger à sa taille, contrairement aux gens qui vraiment mangent trois fois plus que nécessaire à leur taille. Désolant, de ne pas penser plutôt à la souffrance journalière d'une personne comme ce géant et laisser manger en paix

    Merci pour le partage de ce document et son histoire

    Amicalement Renata

Michel Savioz
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22 avril 2010
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