Bruno Müller
Bruno Müller
Chloé Varrin, restauratrice-vérificatrice de films a sélectionné cette émission de Visiteurs du soir :
«Un entretien stylé avec l'artiste Bruno Müller dans son atelier.
D'emblée, Pierre-Pascal Rossi dévoile le dispositif de la mise en scène : le spectacle de l'enfermement symbolique de l'artiste. Par le choix des angles de la caméra, du mouvement des corps comme encagés et le ton du journaliste, ses questions sans fard lancées sans pause, le dialogue se noue dans une certaine tension.
Müller est à fleur de peau, pudique, défensif parfois ou provocateur, mais Rossi ne le lâche pas, jamais complaisant. On craint par instants que le jeu tourne court, et que le peintre, acculé, se referme sur lui-même ou jette l'éponge, le tout se muant en une non-interview. Puis, au détour d'un aveu plus intime, Müller coupe court au (presque) gros plan inquisiteur qui le sonde et prend les rênes de la visite, imposant son rythme, son espace, découvrant un petit morceau de son univers, de sa peinture et de sa vie.
Cela se passait à Paris en 1981, 8 ans avant la mort du peintre».
Journaliste: Pierre-Pascal Rossi
Nos vies : un siècle d’histoire des Suisses par leurs images
Bonjour,
merci pour le partage de cette communication très intéressante. Un peintre que je ne connaissais pas encore, et qui me fait penser immédiatement à la peinture de Georges Braque, oui c'est comme ça.
Je voudrais encore aussi rappeler à votre attention le nom et le prénom " Bruno Müller " déjà très connu dans l'histoire. Pour vous dire, je suis un peu étonnée qu'il n'y a eu aucune approche durant l'interview pour apprendre comment ce peintre vivait entouré de gens ayant eus des plus ou moins bonnes connaissances de l'histoire, comme certainement lui même. Son départ très décidé en France, presque un peu mystique à son jeune âge, est-ce que pourrait t'il y avoir eu un lien ? Aussi à voir et entendre ses choix pour s'approprier d'une certaine façon la mort au travers de l'art, cela ne relève t'il pas d'une recherche profonde rempli de questionnement plus et ou moins conscient étant à la quête de la réponse apaisante ?
Voici pour une meilleur compréhension de ce que je viens d'avancer concernant l'autre Bruno Müller :
Bruno Müller, né le 13 septembre 1905 à Strasbourg (Alsace) et mort le 1er mars 1960 à Oldenbourg (Basse-Saxe), est un juriste et un officier SS-Obersturmbannführer. Il fut en 1941 le chef du Sonderkommando 11b au sein de l'Einsatzgruppe D1. En 1947, il est arrêté par les alliés et jugé pour crimes de guerre en décembre 1947 notamment pour le massacre de 500 prisonniers de guerre à Kiel (Marche du Nord) entre mai 1944 et avril 1945. Il est condamné à 20 ans de travaux forcés. Il est libéré 5 ans plus tard bénéficiant de la loi d'amnistie. (Wikipedia)
Amicalement Renata