Rosalie de Constant, artiste peintre, cousine de Benjamin Constant
Rosalie de Constant, artiste peintre, cousine de Benjamin Constant
Rosalie De Constant 1758-1834
C'est une enfant pleine de vie. Un jour, en jouant, elle chute dans la grange de sa maison natale à Saint-Jean, près de Genève, et se fracture l'épaule. Ses parents consultent les meilleurs médecins -ils vont jusqu'à Paris pour voir le célèbre Dr Tronchin-, mais la blessure de la fillette ne guérit pas. Rosalie restera bossue. Cela ne diminuera en rien sa vivacité et, tout au long de sa vie, elle déploiera une activité de tous les instants: elle joue de la mandoline et du clavecin, compose de la musique, écrit des vers, des proverbes et des saynètes jouées lors de réunions gaies et charmantes. C'est aussi une correspondante assidue.
Son père ayant réalisé de mauvaises affaires, la famille se trouve dans une situation précaire. Rosalie est prise en charge par sa «tante» -en fait la cousine germaine de son père-, la baronne de Charrière. Rosalie ne se mariera pas, bien qu'elle ait été demandée au moins deux fois en mariage. Consciente de sa situation précaire et de son physique, mais aussi par goût d'indépendance, elle renonce à chaque fois. En accord avec les normes de son temps, cette aristocrate désargentée conjugue à sa manière les arts d'agrément, dans lesquels les femmes de sa société sont encore très majoritairement confinées, avec son enthousiasme pour des domaines alors encore généralement réservés aux hommes, tels que les sciences.
Rosalie choisit la botanique et se met à peindre un herbier.
http://www.musees.vd.ch/fileadmin/groups/11/images/musee/Herbiers_peints/Rosalie/1071-Panicum-sanguinale.jpgA la fin de sa vie, Rosalie, sans ressources, retourne à Genève où la famille a gardé une petite propriété. Elle y vivra en compagnie de son frère Charles qui l'aide à parfaire son fameux herbier. Pratiquement ruinés, ils tentent alors de vendre cet herbier. En vain. A son décès, Rosalie lègue celui-ci à son amie Charlotte Grenier qui pouvait en jouir sa vie durant.
Elle est la cousine de Benjamin Constant avec qui elle a entretenu une correspondance 1786-1830. (Publiée avec une introduction et des notes par Alfred et Suzanne Roulin).
Benjamin Constant :
http://www.notrehistoire.ch/photo/view/52724/Cette dernière accepta toutefois de le remettre de son vivant au Musée botanique à Lausanne, à la fin de l'année 1844.
http://www.musees.vd.ch/musee-et-jardins-botaniques/musee-botanique/herbiers-peints/rosalie-de-constant/- Textes, images et liens; Musée et jardins botaniques du canton de Vaud.
Voir 64 planches de Rosalie de Constant
http://www.deco-baumgartner.fr/html/herbase.htmLiens :
http://www.tela-botanica.org/actu/article2481.html
Cette plaque se trouve en montant la rue de Bourg No 12, juste à droite de l'entrée des Galeries St. François.
Je ne connaissais pas Rosalie de Constant, quelle belle découverte de cette femme scientifique et quel talent, il y a tellement de peintures de ses herbiers à découvrir, c'est magnifique.
"Dis voir", l'appli
Les Romands batoillent, mais de Sierre à Saignelégier leur accent varie. Le chercheur Mathieu Avanzi lance une application mobile pour étudier la diversité du parler romand. Le projet « Dis voir » invite les utilisateurs à enregistrer leur voix sur leur smartphone, à deviner des mots typiquement romands, et à tester leurs connaissances des accents régionaux.