00:00:00
00:22:19

J.S. Bach, BWV 1052, Isabelle NEF, EOOiseauLyre, Pierre COLOMBO

1 janvier 1957
Oiseau-Lyre, R.Gagnaux pour texte et restauration
Oiseau-Lyre, R.Gagnaux pour texte et restauration

Johann Sebastian BACH, Concerto pour clavecin, cordes et basse continue No 1 en ré mineur, BWV 1052, Isabelle NEF, Ensemble orchestral de l'Oiseau-lyre, Pierre COLOMBO, OL-LD 153 / OL 50138

Ce Concerto No 1 est l'un des plus connus des concertos pour clavecin de Bach. Il provient probablement d'une partition plus ancienne pour violon, aujourd'hui perdue.

Pour une courte description de l'oeuvre un extraits des notes rédigées par Angela Hewitt en 2005 pour Hyperion:

"[...] Aujourd'hui encore, les musicologues débattent pour savoir si le concerto original était ou non de Bach. Mais je ne puis songer à un autre compositeur, car qui d'autre eût pu seulement approcher l'intensité et l'envergure stupéfiantes de cette pièce, sans parler de l'impact dramatique et émotionnel qu'elle suscite?

Avec son écriture à l'unisson, le tutti d'ouverture annonce à coup sûr quelque chose de spécial, bien différent des autres concertos pour clavier. Ce thème réapparaît tout au long de l'oeuvre pour séparer les incursions du soliste. La partie la plus dramatique du mouvement survient lorsque le clavier a un bref moment à lui, en partant sur une longue note de pédale tenue, à la basse. L'Adagio commence, lui aussi, sur un tutti à l'unisson - cette fois, un ground bass présent à chaque mesure, qui module en différentes tonalités et est parfois fragmenté. Quant au soliste, il se voit confier une aria passionnée et entame un dialogue avec les violons et les altos. L'ensemble rappelle en tout point une musique de passion. Le troisième mouvement offre à ce concerto le finale le plus brillant du corpus: il ne faiblit pas un instant, exigeant énormément de précision rythmique et de virtuosité.

Les deux premiers mouvements de ce concerto, qui apparaissent dans la Cantate BWV146, Wir müssen durch viel Trübsal in das Reich Gottes eingehen («Nous devons passer par bien des tourments pour entrer au royaume de Dieu»), confient la partie solo à l'orgue, sous une forme légèrement moins développée. Fait surprenant, un choeur à quatre parties est ajouté par-dessus la partie de clavier, dans ce qui semble un mouvement lent déjà fort élaboré. Le troisième mouvement correspond à la Sinfonia de la Cantate BWV188, Ich habe meine Zuversicht auf den getreuen Gott gericht't («J'ai placé ma confiance dans le Dieu fidèle»). Ces deux cantates ont été écrites en 1726 et en 1728, et sont donc probablement antérieures au Concerto pour clavier, dont la popularité remonte à l'interprétation que Mendelssohn en donna à Leipzig, en 1837, et à la publication de la partition qui s'ensuivit.[...]"

La partition peut être téléchargée sur cette page de l'IMSLP.

Je vous en propose une interprétation tombée dans l'oubli: Isabelle NEF au clavecin, accompagnée par un orchestre nommé «Ensemble orchestral de l'Oiseau-Lyre» placé sous la direction de Pierre COLOMBO. L'enregistrement paraît sur le disque L'Oiseau-Lyre OL-LD 153 (disque) resp. OL 50138 (pochette), avec le concerto Wotquenne No 17 de Carl-Philip-Emmanuel Bach sur l'autre face.

La première parution de ce disque date de 1957: il est par exemple présenté dans la revue «The Gramophone» de juillet 1957, en page 62 . Je n'ai pas encore pu trouver de datation plus exacte, pas non plus pour les enregistrements eux-mêmes.

Cette présentation de «R.F.» est assez mitigée, l'interprétation n'étant pas du goût du chroniqueur. L'interprétation d'Isabelle Nef est effectivement assez particulière, mais elle me plaît - à chacun de juger par lui-même. L'enregistrement reste en tous cas un document très intéressant.

L'enregistrement que vous écoutez:

Johann Sebastian Bach, Klavierkonzert in d-moll, BWV 1052, Isabelle Nef, Ensemble orchestral de l'Oiseau-lyre, Pierre Colombo, OL-LD 153 / OL 50138 (1. Allegro 08:20, 2. Adagio 06:25, 3. Allegro 07:33)

OL-LD 153 / OL 50138 -> WAV -> léger à moyen DeClick avec ClickRepair (l'excellent logiciel de Brian Davies), des réparations manuelles ->MP3 320 kbps, le tout effectué par moi-même: l'enregistrement est donc de ce fait libre de droits d'autres personnes ou sociétés, le disque étant paru pour la première fois il y a plus de 50 ans (droit voisin), et le compositeur et autres ayants droits décédés il y a plus de 70 ans (droit d'auteur).

Vous devez être connecté/-e pour ajouter un commentaire
René Gagnaux
1,746 contributions
12 novembre 2019
943 vues
0 like
0 favori
3 commentaires
4 galeries
00:22:19