La rue du Rocher au soleil couchant_631

La rue du Rocher au soleil couchant_631

4 août 2014
Claire Bärtschi-Flohr
Claire Bärtschi-Flohr

Dans la vieille ville de La Chaux-de-Fonds, la rue du Rocher suit le sommet d'un escarpement qui domine la rue de l'Hôtel-de-ville.

Une très judicieuse citation de Jean-Paul Zimmermann, écrivain neuchâtelois : « la raide et pittoresque rue du Rocher, qui attend encore son Utrillo », est reprise par Charles Thomann dans sa description de la rue, à la page 73 de son livre « Histoire de La Chaux-de-Fonds inscrite dans ses rues, édition 1965 ».

Et il continue ainsi :

« La vieille maison, au numéro 7, fut jadis la prison-gendarmerie, puis l'ancienne préfecture. Récemment elle a été rénovée pour abriter l'Office des mineurs.

(la deuxième maison à gauche sur la photo).

Au numéro 15 de cette ruelle habitait le fameux Dr Alexandre Favre (1861-1923), qu'on retrouve sous le nom du Dr Boncoeur dans le livre de Walter Biolley « Irresponsable ? ». Le docteur Favre, homme bon et dévoué, bravait toutes les intempéries pour se rendre auprès de ses malades, souvent des déshérités qu'il soignait gratuitement. Le Gouvernement neuchâtelois interdit à cet homme fantasque de pratiquer la médecine, alors que la Cour d'assises le déclarait « irresponsable », ce qui ne l'empêcha pas d'être élu député socialiste au Grand Conseil ! Ses nombreuses brochures, par exemple « Les bandits de la seringue » et « Les bandits de la procédure » sont signées par le Dr Alex. Favre, qui ajoute généralement « médecin-chirurgien révolutionnaire et indépendant de coterie, prof. ag., jouteur franc-comtois de race et non-mômier, ancien député au Grand Conseil neuchâtelois » !

Les vieux Chaux-de-Fonniers se souviennent de ce personnage original qui sillonnait les routes de la ville avec son fameux tilbury, et qui conseillait à ses clients un séjour dans sa station climatique de La Rasse. Sa maison, où il avait installé une « clinique chirurgicale et un laboratoire bactériologique », appartient aujourd'hui encore à la fondation qui porte son nom. »

Au numéro 12, la maison rose, gérée en coopérative, possède une cave dont on aperçoit la porte d'entrée sur la photo. Dans ce lieu se tiennent des expositions et des manifestations.

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