Adolphe Geisel: Les Pleureuses (affiche de l'exposition Romont-Souvenirs)
Adolphe Geisel: Les Pleureuses (affiche de l'exposition Romont-Souvenirs)
Pour commémorer la Passion du Christ, les Pleureuses, en référence à la compassion des femmes de Jérusalem sur le parcours menant au mont Golgotha, participent à une procession le Vendredi saint, tradition qui remonte au Moyen Age.
Elles sont le clou de la procession, et elles le savent. En rangs serrés, juste devant le clergé vêtu de noir lui aussi, elles formeront une étrange cohorte de deuil en tenant à la main les instruments de la passion, en carton: les clous, le marteau, la couronne, le fouet, la lance, etc. (…) les pleureuses pleuraient vraiment sur de petits mouchoirs blancs dont on discernait très bien la seule tache claire sous les crêpes de Chine. (…) ma sœur aînée (…) m’apprit, en s’esclaffant, que les petits mouchoirs blancs servaient, en réalité et avec beaucoup d’à-propos, à étouffer les rires.
Ainsi, les filles de Jérusalem jacassaient sous leurs voiles et «ricassaient comme des mouches». Les pleureuses rigolaient. J’en aurais pleuré.
Luc F. Dumas : Bachu, Lausanne, Ed. L’Age d’Homme, 1983, p. 33-34
Concernant cette tradition, voir https://www.fr.ch/culture-et-tourisme/patrimoine/les-pleureuses et https://notrehistoire.ch/entries/P1bBk4l83Ew
Etonnamment, ces images de 1955 sont parmi les seules photographies des Pleureuses réalisées par les trois photographes.
La donation du Fonds Pierre Auguste Chappuis
Suite à la donation du Fonds Pierre Auguste Chappuis (1888-1980) à la Fondation Plateforme 10 à Lausanne. notreHistoire.ch est allé à la rencontre de Philippe Chappuis, descendant du photographe, et a évoqué avec lui les étapes qui l'ont mené à déposer la collection familiale dans une institution publique.