Carl REINECKE, Concerto pour flûte et orchestre, Op. 283, Raymond MEYLAN, Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne, Félix PROHASKA
Carl REINECKE, Concerto pour flûte et orchestre, Op. 283, Raymond MEYLAN, Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne, Félix PROHASKA
Traduit du texte de Raymond Meylan publié en anglais au verso de la pochette du disque Vanguard VCS 10010:
Avec Carl Reinecke (1824-1910), nous entrons dans un monde totalement différent. Son Concerto pour flûte et orchestre, op. 283, est l'oeuvre, en 1908, d'un compositeur vieillissant qui, sans illusions de grandeur, avait pris le chemin de Mendelssohn et de Schumann - avec lesquels il s'était associé dans les années 1840 - et suivi une double carrière de compositeur et de chef d'orchestre. Considéré comme un maître de l'orchestre et un interprète profond des classiques, il était en somme un musicien d'une grande culture, ce qui se reflète dans sa composition.
Il composa son concerto pour flûte avec un coeur chargé de souvenirs et débordant de lyrisme. C'est un étalage de sentiments fantaisistes et visionnaires; il oblige l'interprète à entrer dans son rêve si complètement que la préparation pour jouer la partie de flûte devient avant tout un processus d'accordage de l'esprit et du coeur. On perçoit alors que les pouvoirs de la flûte elle-même se sont élargis et transformés, que nous entendons de la flûte une sorte de discours musical que nous avions auparavant associé au violon ou au violoncelle - qu'il a pris une nouvelle dimension d'éloquence.
C'est peut-être là le fruit le plus remarquable de la contribution romantique au développement de la flûte; elle a laissé loin derrière elle le cercle autrefois restreint des images de la flûte: l'oiseau, la sicilienne, la nuit... Elle s'est ainsi élevée du statut d'objet musical pour atteindre la dignité d'une voix humaine, et a ainsi conquis le pouvoir de tout dire tout en restant elle-même.
Une courte description traduite de la version en anglais d'un texte de Harry HALBREICH:
L'Allegro molto moderato d'ouverture, écrit dans un lent rythme 6/8, comprend quatre charmantes mesures cadentielles qui commencent à la sous-dominante sol et introduisent le thème principal, une large mélodie quelque peu brahmsienne. Le soliste reprend, de façon inattendue en si majeur, et se lance dans une pléthore d'arabesques. Après un vigoureux tutti orchestral, vient une fin un peu ironique mais plus animée où la flûte dialogue avec les staccatos des cuivres. Ces diverses idées sont développées dans le cadre d'une forme sonate concise et la pièce se termine de façon rêveuse par un retour à la cadence harmonique par laquelle elle a commencé.
Le mouvement lent, Lento e mesto en si mineur, est une marche funèbre, non dénuée d'une certaine grandeur, dans laquelle la flûte retrouve sa fonction perdue de pleureuse classique.
Le Moderato final, introduit par un important passage modulant dans l'orchestre, adopte la forme classique du rondo et se termine par une coda animée. Les couplets en temps 9/8 fluide contrastent avec le rythme pointé caractéristique des refrains, proche de celui d'une polonaise.
L'enregistrement que vous écoutez:
Carl Reinecke, Concerto pour flûte et orchestre, Op. 283, Raymond Meylan, Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne, Félix Prohaska
- Allegro molto moderato...........................................07:44 (-> 07:44)
- Lento e mesto..........................................................05:54 (-> 13:38)
- Finale (Moderato).....................................................06:40 (-> 20:18)
Provenance: Vanguard VCS 10010
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