Musée National Suisse_Prangins_751
Musée National Suisse_Prangins_751
Le site du Château de Prangins, près de Nyon, au bord du Lac Léman, vaut à lui seul la visite. Il y a une exposition permanente avec une muséographie intéressante qui nous permet d'entrer dans l'intimité d'un noble du XVIIIème siècle, le baron Guiguer. Le jardin potager, la terrasse, la vue sur le lac et les montagnes, les alentours du château sont magnifiques.
Les « Indiennes », au Musée National Suisse
un tissu révolutionne le monde
au Château de Prangins.
L'exposition temporaire qui se tient actuellement au Château est remarquable.
D'une part, elle nous fait découvrir ces « toiles peintes » venues des Indes, leur origine, leurs procédés de fabrication, et le développement des fabriques européennes.
Elle met aussi l'accent sur les aspects économiques, sociaux, de ce commerce lucratif. En effet, l'Europe s'enthousiasme pour ces cotons imprimés. Leur découverte va séduire toute l'Europe des XVIIème et XVIIIème siècle. Jusque-là, les gens du peuple se vêtaient de lin, de laine, de chanvre. Les bourgeois, les nobles, de soie, de velours…
L'exposition montre également l'implication des huguenots, des protestants, habiles artisans, bons commerçants, dans cette industrie et ce commerce florissants. En France, à Marseille, Orange, Nantes, à Mulhouse. En Suisse, après la Révocation de l'Edit de Nantes : à Genève, Neuchâtel, Bâle.
Elle montre aussi combien les « indiennes » ont servi dans ce que l'on a appelé le commerce triangulaire. C'est-à-dire l'acheminement de ces pièces de toiles vers l'Afrique, où elles servaient de monnaie d'échange pour obtenir des Africains et les conduire comme esclaves en Amérique. Et sur ce continent, en échange de cette « marchandise », on obtenait des produits exotiques, du café, du coton. Des fortunes colossales ont résulté de ce juteux commerce.
Programme de l'exposition : "Indienne" illustrant le roman Paul et Virginie.
A voir encore jusqu'au 14 octobre 2018.
Images modifiées ou générées par l'IA
Depuis peu, l’intelligence artificielle arrive dans nos vies, pour le meilleur comme pour le pire. Elle permet de déflouter, coloriser et optimiser les témoignages historiques parfois de manière bluffante. Dans ce contexte, notreHistoire.ch et sa webédition a pris position pour défendre l'authenticité et la sincérité des documents publiés sur la plateforme.