Un grand merci, à ce jour le général Pau était pour moi un illustre inconnu. Fort sympathique, indépendant et pas arriviste avec ça: en 1911 il refuse de devenir chef d’état-majore, en partie à cause de son âge mais surtout parce qu’on lui refuse le droit de nommer les généraux sans contrôle du gouvernement. La république n’avait pas besoin d’officiers intelligents et bon professionnels, la servilité aux loges suffisait. A l’époque, le colonel Pétain fait des siennes. Professeur à l’école de guerre: affublé du sobriquet « Précis le sec ». Le feu tue affirmait-il. Aux manœuvres de 1911, une brigade de zouaves attaque un camp retranché, en rangs serrés, c’est juste si la fanfare n’est pas au milieu du carré. Ses supérieurs lui demandent de commenter. « Le général Gallay nous a fait la démonstration, de ce que nous ne devrions plus envisager ni voire sur un champ de bataille. » répondit « Précis le sec. » Son avancement n’étant déjà pas des plus rapides, ce fût le coup de frein. En 1914, en 4 mois de colonel qu’il était à la mobilisation il devint général de corps d’armée: 4 échelons.