Du 5 au 9 décembre 1952, les rues de Londres furent envahies par un brouillard dense et épais qui provoqua des maladies pulmonaires, une visibilité largement réduite et l'immobilisation des transports publics. L’épisode de pollution atmosphérique, le plus meurtrier de l'histoire en Europe, a coûté la vie à des milliers de personnes. Les premiers chiffres avancés faisaient état de 4’700 morts, aujourd'hui estimés à plus de 12'000 morts.

Alors de retour en Suisse pour les fêtes de fin d’année, Paule Déglon n’a pas vécu “ce grand brouillard”. Dans l'Air de Londres de décembre 1952, son récit de la situation est principalement agrémenté d'anecdotes singulières.

Comme bien des choses dans la vie, ce grand brouillard a eu deux visages. L'un tragique, l'autre comique. Pendant ces quelques jours, Londres a ajouté à son folklore des anecdotes pareilles à celles que Dickens aimait tant et qu'il contait si bien. [...] à Earl's Court, dans une exposition agricole, pour empêcher les bêtes de contracter des pneumonies, on leur attachait sur la tête des masques fait hâtivement d'un sac trempé dans du whisky. Ainsi, pendant plusieurs jours, le bétail vécut dans la béatitude et dans les brumes de l'alcool tandis que les vétérinaires eux, exténués, buvaient du thé. - Paule Déglon, 4 janvier 1953

Le Grand Smog de Londres, décembre 1952. Paule Déglon pour Radio-Lausanne

4 janvier 1953

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Moins d'une année après le tragique épisode de pollution, Londres se préparait différemment à l'arrivée des brouillards et le service de santé invitait les habitants à se munir de masques. Dans l'Air de Londres du mois d'octobre 1953, Paule Déglon s'amuse des propositions des journaux féminins pour agrémenter les masques tout en soulignant le cynisme sous-jacent.

Air de Londres, octobre 1953

5 novembre 1953

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Partie 8 : le couronnement de la reine Elizabeth II

Photo de couverture : © Keystone—Hulton Archive/Getty Images