Dans la banlieue parisienne d'Asnières-sur-Seine se trouve le plus ancien cimetière pour animaux du monde.

La statue qui orne le monument à la mémoire de Barry a été réalisée sur commande des chanoines du Grand-St-Bernard, par l'artiste Adolph Paul Deguy. Ce dernier s'est laissé inspirer par sa propre petite fille pour sculpter le visage de l'enfant assis sur le dos de Barry.

On raconte… Le chien de l'Hospice et le jeune enfant

Le célèbre Barry I n'est toutefois pas enterré au cimetière parisien des chiens. Sa dépouille taxidermisée est exposée au Musée d'histoire naturelle de Berne.

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Le meilleur des chiens que nous connaissions, n'est ni celui qui a éveillé la garde de l'acropole de Corinthe, ni Bezerillo qui a déchiré plusieurs centaines d'Americains nus, ni le chien de bourreau qui, par ordre de son maître, a protégé un voyageur craintif en l'accompagnant à travers une forêt longue et obscure, ni Drydens qui se précipita sur quatre bandits pour protéger son maître, ni celui de Varsovie qui s'élança du haut d'un pont dans le courant pour sauver un enfant, mais c'est Barry, le chien du Saint-Bernard. Oui, Barry, tu es le plus noble des chiens, le plus noble de tous les animaux! Tu as eu un grand coeur plein d'amour pour les malheureux! Tu as sauvé la vie a plus de 40 personnes! Tu sortais tous les jours, une petite corbeille au cou avec du pain et un flacon renfermant un breuvage doux et fortifiant; tu quittais le couvent au milieu des tourmentes de neige et du dégel pour chercher ceux qui étaient ensevelis dans la neige ou sous les avalanches, pour les en retirer ou bien en cas d'impossibilité, courir au couvent et te faire accompagner par les moines qui, munis de pelles, t'aidaient a déterrer les malheureux. Bien différent du fossoyeur, tu ressuscitais les morts. Tu savais, âme délicate, engager par ta sympathie; autrement le petit garçon sauvé par toi n'aurait jamais osé se mettre sur ton dos pour être porté au monastère hospitalier. Arrivé à la porte, tu tirais la sonnette pour remettre ta précieuse trouvaille entre les mains des frères hospitaliers. Dès que cette douce charge était enlevée, tu recommençais avec une nouvelle ardeur a chercher, a sauver. Chaque succès t'instruisait et te rendait plus joyeux et plus affectueux. La bénédiction des bonnes actions, c'est de faire naître continuellement le bien.

Scheitlin