Suzanne, la femme aimée

Suzanne, la femme aimée

1970
Pierre Auguste Chappuis
Philippe Chappuis

En 1959, Suzanne à 68 ans, elle fait une bête de chute, voulant juste vite aller chercher un drap dans le haut de l'armoire... et c'est la fracture du fémur. Mais hélas, pour des raisons multiples, physiques, psychologiques aussi, Suzanne ne retrouvera jamais sa mobilité et son indépendance et Pierre Auguste assistera, sur plus de dix ans, impuissant et fâché contre une médecine trop molle à son avis, à une lente dégradation de l'état de sa chère Suzanne, puis à un alitement prolongé. Je garde le souvenir, lorsque nous redescendions de nos vacances à Champex avec la voiture de Pierre Auguste, que nous nous arrêtions à Beau Rivage pour embrasser notre grand-mère. Pierre Auguste entourait alors Suzanne d'une infinie tendresse.Et si c'était l'heure du repas du soir, je le vois encore, refroidir le potage de Suzanne à la cuillère, avec de larges mouvements du bras et de la main, questionnant Suzanne à plusieurs reprises, lui demandant avec douceur si la température obtenue lui convenait. Il trouva la grande patience qui était nécessaire pour l'accompagner, avec l'appui de l'infatigable Olga. L'alitement prolongé fut finalement fatal à Suzanne en 1972. Avertis de sa mort, nous sommes venus à Beau Rivage pour entourer Pierre Auguste, d'emblée il nous invita à aller voir Suzanne, la trouvant tellement belle...

Photographies de Pierre Auguste Chappuis

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  • Renata Roveretto

    Cher monsieur Philippe Chappuis, des images très touchantes avec Suzanne toujours aussi belle vu au travers du regard de son aimé Pierre-Auguste