Carte postale de Zofingue Neuchâtel éditée à l’occasion du centenaire de l’insurrection républicaine d’Alphonse Bourquin

Carte postale de Zofingue Neuchâtel éditée à l’occasion du centenaire de l’insurrection républicaine d’Alphonse Bourquin

septembre, 1931
Imp. Lith H. Messeiller
Stéphane Thurnherr

Carte postale, non voyagée, éditée par Zofingue Neuchâtel à l’occasion de la célébration du centenaire de l’insurrection républicaine d’Alphonse Bourquin (1831-1931).

Zofingue Neuchâtel a été exclue de cette célébration par le président de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Neuchâtel (SHAN), au motif du lancement par Zofingue de l’initiative constitutionnelle visant à rétablir les anciennes couleurs de Neuchâtel, en l’occurrence les chevrons représentés sur la carte.

Pour l’historique de la controverse :

Cette carte a un goût de revanche pour les Zofingiens neuchâtelois et leur initiative dérangeante.

Dans La Suisse Libérale du 21 septembre 1931, on trouve l’article suivant:

« L’incident Zofingue-Henri Bühler

Zofingue, danger public

« Zofingue » nous écrit : Le croirait-on ? Un tel titre s'impose. Qu'une société de jeunes gens se permette de l'enthousiasme et de la franchise, c’en est assez pour faire apparaître des risques de troubles dont l'idée seule autorise toutes les précautions. Le Comité de Défense du Drapeau rouge-blanc-vert exige-t-il qu'on empêche les Zofingiens de participer au centenaire des événements de 1831 7 M. Henri Bühler, sans consulter le comité de la Société d’histoire qui, nous le savons de bonne source, l'eût immédiatement désavoué, oppose son veto à la participation Zofingienne, favorise les plus curieuses intrigues. On sait que le Comité de Défense ne s'est pas contenté d'écrire au Président de la Société d'histoire, mais qu’il a trouvé plus habile encore de s'adresser au Conseil d'Etat. Ce qu’on ignore généralement, c'est que le gouvernement de la République, alarmé par les appels de M. Richardet et de ses amis, a envoyé M. le Chancelier Studer-Jeanrenaud sur les lieux, pour prier les organisateurs de la commémoration, en particulier M. Georges Vivien d'être économe de drapeaux chevronnés et de pavoiser latgement avec l'emblème rouge-blanc-vert. Cette mesure était d'autant plus indiquée que M. Studer-Jeanrenaud est en même temps membre officieux du susnommé comité de défense et qu'il n'a pas craint sous un pseudonyme, de traiter cavalièrement les professeurs de l'Université, au moment où le Sénat unanime a soutenu le mouvement de Zofingue en faveur des chevrons. La révélation de faits aussi négligeables vaudra sans doute au Président de Zofingue une bonne volée de bois vert. Peu importe. Ce qu'il faut souligner c'est l'étrange insistance que M. Bühler désavoué par la Société d’histoire, par son comité, par ses plus anciens membres, met à se cramponner à son poste. Il n'a apporté pour sa défense qu'une lettre écrite à un moment où on le croyait un homme indépendant, et une réponse de lui qui fleure la plus exquise démagogie, où il parle des frais qu’occasionnerait le changement de nos armoiries, alors que le plus pur tacticien des partisans du drapeau rouge-blanc-vert, M. Charles Perrin, a reconnu qu’un tel argument ne pouvait pas être pris en considération. Zofingue n'entend pas éterniser l'incident où, traitée avec injustice, elle a dû signaler la faiblesse d'un homme, et son peu d'amour-propre. Mais elle attend, avec bien d'autres, une démission qui se fait désirer étrangement. »

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