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100 femmes qui ont fait Lausanne (1ère partie)

5 mars 2021
David Glaser
David Glaser

L'illustratrice Hélène Becquelin a participé à un livre contant l'histoire de cent femmes qui ont fait Lausanne. Ce livre, intitulé "100 femmes qui ont fait Lausanne", édité par la Ville de Lausanne et publié aux éditions Antipodes contient des notules historiques remplies de faits et anecdotes souvent mal connues. La dessinatrice lausannoise d'origine valaisanne a illustré la moitié des portraits écrits en y mettant sa patte et parfois un peu d'humour.

Parmi les portraits les plus impressionnants, il y a celui de la doctoresse Enriqueta Favez, une femme d'abord mariée à un militaire alors qu'elle n'était pas majeure. Elle perdra mari et enfant assez vite avant de quitter Lausanne pour intégrer, à Cuba, le corps médical en tant qu'homme. Et ce jusqu'à ce qu'elle se fasse démasquer et déposséder de son droit de travailler.

Le livre "100 femmes qui ont fait Lausanne, dans les pas des pionnières" sort à l'occasion de la Journée mondiale des femmes ce 8 mars 2021.

Pour écouter la 2e partie, cliquez sur ce lien.

Photo de Hélène Becquelin par Philippe Pache

Propos recueillis par David Glaser

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  • Roger Monnard

    Salut David, l’interview de Madame Becquelin me fait réagir sur plusieurs points :

    D'abord, les punks de la Palud "un quart monde".

    A l'époque, les ayants côtoyés ainsi que "fait la fête" avec eux, je peut te garantir que la journée c'était des bosseurs, le haute crête Pilet était plâtrier- peintre, "Petit Mich" avait son entreprise de sanitaire, lui a eut par la suite des problèmes, et la dernière fois que j’ai discuté avec lui il y a une bonne quinzaine d'année, il faisait des voyages Suisse-Afrique et retour avec son side, pour amener du matériel. Karim le black était lui comptable, T...... était médecin - dentiste, dans son cabinet la seule chose qui montrait qu'il était "différent" était le flipper et le football de table dans la salle d'attente, et il ne portait jamais de chaussette. Sa copine punkette était hygiéniste dentaire. Quand à V... la punkette habillée de son éternel ancien jupon de femme qui dépassait de son kilt c'était une excellente jardinière d'enfants, adorée autant par ces chérubins que de sa direction.

    Alors les aprioris, eh bien "évitons les ".

    • Roger Monnard

      Maintenant parlons de Henriette Faver Caven :

      Après avoir fait quelques recherches pour une conférence d' un ami oncologue Brésilien, professeur à l’université fédéral de Sergipe, je ne pourrait que répéter ce que dit, beaucoup mieux que moi, la production, dans un extrait de la présentation du film insoumise ;

      En Suisse pourtant, Enriqueta/Henriette est une inconnue. Mais les choses pourraient bien changer.

      La Genevoise Laura Cazador et le Cubain Fernando Perez portent depuis le 28 août sur les écrans romands le destin fascinant de cette Vaudoise dans un film bien nommé: «Insoumises.»

      Pour l’incarner, l’actrice française Sylvie Testud, silhouette androgyne, seins camouflés sous une chemise ample et faux pénis en peau de porc dans la culotte, a appris l’espagnol et soigné une démarche virile.

      Le scénario est un habile mariage entre fiction et faits historiques. «Ce qui m’a fascinée, raconte la réalisatrice Laura Cazador, c’est qu’avec Fernando Perez et le producteur André Martin, nous avons constaté qu’il y avait autant de versions de la vie d’Henriette qu’il y avait de narrateurs.

      A chaque époque, en fonction des préoccupations du temps, on a apprécié à différentes valeurs certains aspects de sa vie. Ou du moins ce que l’on en sait.» Un passé mystérieux

      Les zones d’ombre de la vie de cette rebelle qui soignait riches et pauvres, indépendamment de leur couleur de peau et de leur statut social, sont innombrables. «Dans le Cuba colonial du début du XIXe siècle, toutes les informations sont à prendre avec des pincettes, prévient Laura Cazador. Même Enrique(ta) se contredit au fil de ses dépositions selon les archives.»

      L’anthropologue cubain Julio Cesar Gonzalez Pages fut le premier à s’être plongé réellement dans les aventures de la Suissesse en mettant la main, en 1992, sur un dossier judiciaire comprenant les minutes du procès de 1823.

      En 2004, la modernité des thèmes qui font la vie d’Henriette aiguise la curiosité d’Olivier Berthoud, responsable de la Cosude, l’antenne à Cuba de la Direction du développement et de la coopération suisse (DDC). Il alloue des fonds au chercheur et à une réalisatrice cubaine pour réaliser un bref documentaire sur la vie de cette héroïne helvétique. Et c’est ainsi que l’on découvre qu’Henriette pourrait s’appeler Faber, Favez, Favé, Faves, Fabe, avant de se transformer parfois en Faver à Cuba.

    • Roger Monnard

      Enriqueta raconte lors de son procès être née Henriette Favez à Lausanne en 1791, fille de Jean-Louis Elie Favez et Jeanne Elisabeth Cavin.

      Elle aurait vécu durant ses premières années aux Degrés du Marché, à Lausanne, au numéro 5, avant de perdre ses parents et d’être emmenée à Paris par un oncle.

      Aux archives municipales et cantonales pourtant nulle trace de cette version.

      Par contre aux archives cantonale apparait une Jeanne-Henriette Favé, née le 1er février 1786 à Bavois, près d’Yverdon, fille d’Isaac Favé et de Charlotte Meyret. Isaac étant le frère de Jean-Louis, ce serait l’hypothèse la plus plausible, ensuite elle aurait menti en se faisant passer pour son cousin. Mais elle pourrait aussi être Jacqueline Giclons, voisine de la famille Favez, fille de protestants français venus se réfugier en Suisse.

      Julio Cesar Gonzalez Pages arrive, lui, à la conclusion qu’Henriette a pour nom de famille Favez. Et le reste appartient à la légende.

      Et là je rajoute quelques références:

      Henriette Faver the:soldier (the book Mujer entraje de batalla by Benítez Rojo).

      Sister Distribution film insoumise.

      Favez o el secreto de Henriette Faver Caven Alberto Enrique D’Ottavio Cattani. Cátedra de Histología y Embriología. Facultad de Ciencias Médicas. Consejo de Investigaciones de la Universidad Nacional de Rosario (Argentina). Correspondencia: Alberto Enrique D’Ottavio Cattani, Matheu 371. 2000 Rosario, Santa Fe (Argentina).

    • David

      merci pour ce message cher Roger, je vais le passer à Hélène Becquelin.

    • David

      Très bien ces apports sur la famille vaudoise Favez. Beaucoup de questions d'historien en suspend. On se rend compte que le chemin de cette dame devenue un homme selon ses désirs d'affirmation de son genre est passionnante, c'est une figure LGBT importante dans le monde latino selon Hélène Becquelin.

    • Roger Monnard

      Pas seulement pour les LGBT, mais surtout pour le monde médical.

      En temps que médecin, elle a marqué le monde Latino - Américain, ce qui à d’ailleurs beaucoup dérangé le pouvoir en place, qu'il soit au niveau familiale, religieux ou étatique.

      Ce n'est pas pour rien qu' elle à été arrêtée.

      Ma conviction est, que si on à laissé repartir Enriqueta, sous certaine conditions, (autre pays, couvent), c'est que l'ont avait vraiment rien à lui reprocher, même, de facto, ont lui reconnaissait sa compétence de médecin, ainsi que le bien apporté à la communauté, et que l'ont ne lui reprochait qu’une seule et unique chose:

      "C'était d'être une femme volontaire "
      donc une "insoumise"

David
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8 mars 2021
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