LUCRÈCE

14 mai 2023
Sibylle Enderlin Fulchiron

Lucrèce vit avec sa famille depuis plus d'une vingtaine d'années à Lausanne dans le 1004. Deux déménagements dans cet arrondissement lausannois. Elle nous raconte la vie de quartier lorsqu'elle habitait "la placette" située dans la rue pré du marché et les transformations urbaines tout autour de l'appartement qu'elle et sa famille occupe maintenant quartier de la Pontaise. Passionnée de brocante, elle se souvient de l'armée du salut et nous raconte les grands débarras. Lucrèce photographie les nombreuses démolitions tout autour de sa maison, des petites maisons charmantes qui laissent place à des immeubles modernes.

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  • Roger Monnard

    Bonjour, Madame Enderlin, J'ai moi-même fréquenté puis habité la Pontaise (1018Lausanne) pendant 54 ans.

    Pour nous c'était carrément un village,avec ses qualités et défauts.

    Par exemple:

    Tout le monde se connaissait, les cafés était plein aussi bien à 6 heures, 9 heures, midi ou soir,

    On se tutoyait, le quartier était remplis de "personnages" tel que Bigoudis (qui avec son chien blanc nous enchantait en jouant souvent de l'accordéon dans la rue ) .

    Eric avec sa tête de mort tatouée sur son visage.

    Le Paul de son état "technicien de surface* autrement dit balayeur qui prenait son métier tellement à cœur qui balayait même le soir. ce pauvre Paulo qu'i a perdu son potager a coté de l'église St Luc (maintenant c'est un square avec une table de ping-pong), même a la retraite, il sortait en salopette de travail. Il a périclité dés la mort de sa femme est et mort peut après elle.

    Le "joueur d'échec du pénalty" qui au péril de sa vie a été recherché sa fille et ses petit enfants bloqué dans un secteur dangereux du magreb.

    Et même les policier du poste avait tous un surnom:

    Stylo d'or: car il remplissait ses "bûches" avec un stylo doré.

    Le Marquis de Carabas: car le soir, il sortait du poste Avec une coiffure et un costume "tiré a 4 épingle", ses cheveux blanc et un port altier faisait de lui l'aristocrate du quartier.

    Le Phoque: a cause de sa moustache impressionnante.

    Entre jeunes du quartier on se disait même que l'on ne pouvait même pas lâcher un "pet" au square de la liberté en bas de la Pontaise sans que 3 minutes plus tard le poste en haut de la rue, le sache.

    Le célèbre Motta qui nous sifflait lorsque on passait au rouge avec nos vélomoteurs et nous disait alors une punition ou un PV (la punition était d'aller, le mercredi après-midi, nettoyer le poste et "comme de bien entendu" là il ouvrait bien les rideaux pour que toute la rue voient ce que l^'ont était en train de faire).

    Je pourrait vous en raconter pendant des heures, alors je m' arrêterait là

    Je vous souhaite une excellente journée

    • Sibylle Enderlin Fulchiron

      Merci Roger ! C'est fantastique la mémoire ! J'ai plongé dans votre incroyable narration "pagnolesque" ! En évoquant tous ces personnages qui ont fait vivre votre quartier vous leur permettez d'exister encore et pour toujours.

5 août 2024
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