La  torrée_699

La torrée_699

30 octobre 2016
Claire Bärtschi-Flohr
Claire Bärtschi-Flohr

Dernier dimanche d'octobre...

Nous passons la journée sur le haut de la ville et nous sacrifions au rituel de la torrée.

La torrée, ça vient d'où :

Cela remonterait à au moins 150 ans, lorsque les agriculteurs des montagnes partaient entretenir leurs pâturages sans avoir la possibilité de rentrer à midi. Ils sciaient les sapins, dont ils récupéraient absolument tout, afin d'étendre leur surface d'herbage. Car là ou il y a un grand résineux, il n'y a pas d'herbage. Une fois le bois de service et le bois de chauffage dépecés, restait la débrosse constituée des ramilles du sapin, des brindilles. Les agriculteurs les brûlaient, car elles empêchaient l'herbe de repousser raconte Charles Henri Pochon. Ces feux gigantesques mettaient des jours à se consumer. A l'heure de midi les agriculteurs sortaient de leur sac saucisson et chou et les plongeaient dans le feu de la veille. Ils faisaient cuire leurs patates dans la cendre chaude d'un feu de l'avant-veille, en cuisson lente. Ainsi ils ne perdaient pas de temps et utilisaient tout ce qu'ils avaient sous la main pour manger. La torrée était née. (Lu dans le journal gratuit A+ du 29 septembre 2016).

En fin de journée, la ville et les Alpes éclairées par le soleil couchant :

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