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Ma première paire de skis

3 octobre 2023
Pierre-Marie Epiney

Originaire de Simplon-village et de Saas Almagel, mon oncle Aldo Escher est le "prototype" du Suisse idéal : né à Bellinzone le 17 juillet 1930, il habitera Fully où il fréquentera l'école primaire.

Dans cet audio, il évoque sa première paire de skis.

"Cinq cent millions d’étoiles et celles que tu as mises dans mon cœur rient, pétillent, aiment." C'est en ces termes que commence le faire-part du décès d'Aldo survenu le 30 septembre 2023 à Sierre.

notrehistoire.ch/entries/0z8bA...

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  • Michel Savioz
  • Valérie Clerc

    Merci pour ce savoureux récit! L'équipement de ski a toujours été onéreux pour les familles et prétexte à mille jeux de pouvoirs entre camarades. Les skis en douve de tonneau d'Aldo Escher étaient très astucieux, mais quelques années plus tard c'est le marché du seconde main a changé la donne.

    Je me rappelle très bien être allée enfant dans des "broki" spécialisées chercher la paire qui ferait la saison. Les chaussures et les skis étaient souvent déjà bien griffés, témoignant de l'utilisation intensive des propriétaires précédents. Au camp de ski, quand je sortais ma paire seconde main, j'étais toujours déçue que mes camarades m'attribuent à la seule vue de l'état de mes skis un niveau de débutante. Il me fallait toujours une ou deux descentes pour les persuader du contraire.

    • Pierre-Marie Epiney

      Merci pour l'évocation de ce souvenir. Pour ma part, ma première paire de skis avait la forme d'un cadeau de Noël empoisonné.

      Peu sportif et n'ayant jamais pratiqué de ski, j'avais remarqué un cadeau redoutable qui trônait sous le sapin de Noël. Grossièrement emballés, les skis de marque "Champion" exhibaient leur spatule. Nous sommes dans les années 65 environ et tout Valaisan se devait de posséder une paire de skis. Il y allait de la fierté nationale...

      Noël arriva avec son cadeau détesté. Le lendemain, il fallut faire bonne mine à mauvais jeu. A cette époque, il allait de soi que par ricochet, les dépenses consenties par les parents devaient obligatoirement satisfaire les enfants.

      Je me vois encore au sommet d'une petite pente devant l'immeuble où nous habitions. Penché sur le balcon, mon père d'abord m'encouragea à m'élancer puis, devant ma résistance passive, m'enjoignit d'autorité d'y aller. Après un quart d'heure d'objurgations, péniblement, je me suis laissé glissé sur le c...

      L'épreuve terminée, il n'y eut pas de second essai. Quant aux skis, ils ont longtemps pris la poussière à la cave.

    • Yannik Plomb

      Rassure-toi Pierre-Marie tu n'étais pas le seul dans ce cas cet hiver 1965 ! J'avais aussi reçu ces fabuleuses spatules en bois avec des pointes sur le devant et des fixations Kandahar. La petite pente derrière l'immeuble où j'habitais alors fut pratiquement la seule utilisation, malgré un fan club important😉, mais ce n'était pas vraiment ma tasse de thé et elles furent aussi rapidement remisées à la cave et aujourd'hui encore sont rangées dans ma grange notrehistoire.imgix.net/photos...

    • Pierre-Marie Epiney

      Merci Yannik pour cet écho qui me tire de mon "esseulement" et merci pour la photo. Es-tu le "résistant" assis sur ses skis ?

    • Yannik Plomb

      Non debout å droite

  • Michel Savioz

    Moi ma première paire ski je l’ai également reçue à Noël vers 1965-66. Quelques mois plus tard je me suis rendu compte que c’était celle de mes grandes sœurs. La couleur bleue recouvrait la rouge…! Est-ce pour cette raison que le ski et moi ça n’a jamais accroché ? Imaginez le désespoir de mon papa, professeur de ski et fondateur de l’école de ski de St-Luc/Anniviers 🥴 Au premier camps de ski je faisais partie des bons skieurs, mais plus les années passaient, je me retrouvais dans les classes des skieurs moyens. notrehistoire.imgix.net/photos... Vers la Combaz, environ 1962-63 je pense 🤔

  • Renata Roveretto

    Cher monsieur Pierre-Marie Epiney,

    Très surprise de voir plusieurs commentaires de personnes déçues voire mécontentes de leur cadeau. Pour ma part dès l'âge d'env. 6 ans j'ai eu le plaisir énorme de me payer des descentes sur des vieilles lattes en bois avec les amusantes fixations (dans les années 40 encore nouvelles fixations Kandahar) selon le principe de toujours tout droit jusqu’au plat lequel m'obligea à faire du surplace au bout de quelques mètres. Me laissant le temps de faire une petite pause pour retrouver frère et sœur avant de reprendre la montée, sans passer par les moyens mécaniques pourtant existants. Plus tard, vers l'âge de 10ans, une paire neuve achetée par mes parents comme cadeau de Noël dans une grande surface m'avait rendue bien heureuse, et ensuite j'avais reçu encore mieux vers l'âge de 13ans par des voisins, lesquels avaient pensé qu'il fallait réadapter la longueur des skis à ma taille. Oui génial : c'était une paire de skis de grande marque déjà bien usagée. Et c'était parti pour des moments de joie et d'éclats de rires avec mes ami(e)s, moi skieuse du dimanche fonçant à fond la caisse sur cette paire spécialement fabriquée pour les descentes.

    Cerise sur le gâteau en fin d'après-midi on s'envoyait un grog avant d'entamer la dernière et plus longue descente d'environ 12 km et ensuite on prenait le train pour remonter en direction de nos familles où le souper nous attendait.

    Merci pour vos partages, et voici encore un lien expliquant les bienfaits d'un Grog :

    santenatureinnovation.com/grog...

    Amicalement Renata

  • Nicolas Perruchoud

    Ma première paire de skis ? Elle m'a été prêtée par un copain. Il avait vu mon dénuement et tenait à me faire partager les sensations de la glisse. A peine équipé, je me suis élancé imprudemment sur la route du quartier. Malhabile au freinage, je n'ai pu empêcher que les skis heurtent un mur. L'extrémité du ski droit s'est brisée sous le choc. Panique. Comment restituer les skis dans un tel état ? Je me souviens avoir tenté de recoller la partie rompue à la colle blanche. Vaine opération. Il a fallu avouer le dégât à mon ami qui a bien pris la chose. Il y a des débuts qui ne trompent pas sur la suite : je n'ai pas détesté le ski, mais j'étais loin de la pratique élégante et racée de mon frère et de mes amis.

    • Pierre-Marie Epiney

      Au-delà de l'anecdote croustillante, j'apprécie l'élégance du langage. Merci Nicolas.

    • Renata Roveretto

      Cher monsieur Nicolas Perruchoud, O combien je peux comprendre votre panique, car j'ai eu moi aussi durant mes premières descentes à ski un accident en fonçant tout droit, ne sachant pas freiner comme vous. J'ai carrément fini ma descente en rentrant de plein fouet dans un joli garçon aux grosses boucles de cheveux tout noirs et quelque peu plus âgé que moi. Le malheureux avait son front blessé par la pointe d'une de mes vieilles lattes. D'un calme spectaculaire, il se contenait et disait que ce n'était pas grave et qu'il était fils adoptif d'un médecin. Heureusement la suite de l'événement a pris bonne tournure. Je n'oublierai jamais leur bonté qui avait sauvé non seulement le garçon avec sa plaie, mais encore moi avec frère et soeur devant mes parents qui auraient sinon très mal vécu ce fait et qui au final nous aurait coûté un peu trop cher. Et c'est certainement grâce à cette bonté que je ne me suis pas même un instant détournée de ce sport.

      Merci encore pour votre partage, amicalement Renata

Pierre-Marie Epiney
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3 octobre 2023
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