Les Sociétés de jeunesses existent depuis bien avant la révolution vaudoise de 1798. Depuis des centaines d'années, la jeunesse vaudoise se faisait montrer en organisant des chahuts, que l’on appelait «charivaris». Mais qu’est ce que c’est exactement ? Selon l'Encyclopédie, il s'agissait des actes prises par les jeunes à l’encontre de quelques personnages impopulaires dans la communauté villageoise. Le charivari, plus précisément visait les personnes dont le conjoint est décédé et qu’elles se remariaient.

Au XIXe siècle Le charivari exprima encore les passions politiques. Les jeunes agriculteurs se déguisaient de la tête au pied en utilisaient des sifflets, cornets, clochettes, voire des fusils et des pistolets lors de leurs excursions nocturnes menées contre les intrus du village. Cela était dangereux et il y eu des morts. Malgré l’interdiction par Berne la technique du charivari a été pourtant maintenue par les jeunesses des villages durant de nombreuses années, tout en étant moins violente.

Au début des années 1900, le garçon qui se mariait sans offrir des verrées à ses camarades risquait de subir des vexations. Par exemple quand un membre quittait la jeunesse pour se marier, cela était signalé dans les mémoires. L’expression «bonne en allée» était utilisée pour souhaiter heureuse vie future au nouveau conjoint. L'époux offrait la verrée, tandis que des représentants de la Société de jeunesse se chargeaient, au nom de celle-ci, de présenter des vœux au nouveau conjoint.

Le vin d’honneur était bu en général dans une coup gagnée lors de joute sportive. En règle général, l'époux remportait le trophée avec les jeunes de son village. les invités de la soirée déposaient leur offrande en faveur de la Société de jeunesse du lieu. Malgré constatation d’une urbanisation importante dans les localités rurales, les jeunes des villages vaudois cherchent (tout en les atténuant notablement) à perpétuer ces mœurs campagnardes héritées des ancêtres.