La Neuveville, la MUBAG S.A. à St-Joux

La Neuveville, la MUBAG S.A. à St-Joux

1942
Acquadro, Neuveville
Stéphane Thurnherr

Photographie des années 1940-1950 de l’usine de St. Joux de la MUBAG S.A.

La MUBAG S.A. s’est installée dans le quartier de St.Joux pendant la seconde guerre mondiale et produisait notamment de la fécule de pomme de terre.

Le bâtiment de gauche est l’usine historique de St. Joux, qui devait être une briqueterie, le long bâtiment, qui part en direction du lac de Bienne, est le nouvel entrepôt. Ce bâtiment jouxte la maison que possédaient mes grands-parents Louis et Yvonne Humbert-Droz.

Dans un article du 27 novembre 1942 le Journal du Jura relate une visite à La Mubag, sous le titre « Une visite à nos réserves de pommes de terre et de légumes » :

« . La fabrique Mubag, à La Neuveville, une belle construction moderne, extrait la fécule des pommes de terre. C'est là une industrie nouvelle chez nous. Elle a été lancée par l'industrie privée, mais à cause de sa grande importance, bénéficie de l'appui de l'O. G. A. La fécule est à la base de toute une série de produits. On en fait des vitamines C. Elle entre comme produit de remplacement dans la fabrication de sucres spéciaux facilement solubles. et digestibles destinés aux nouveau-nés, ce qui n'est pas là sa moindre utilité. Mais ses propriétés sont loin d'être épuisées. On l'emploie dans la fabrication de tissus fins, de la dextrine, de la poudre à crème, d'autres aliments encore! Cette fécule peut s'extraire de pommes de terre malades, gelées, ayant germé!… C'est assez dire les multiples avantages qu'elle présente. »

On trouve dans le Journal du Jura du 11 janvier 1943, le compte-rendu du conseil municipal de La Neuveville du 8 janvier 1943 au sujet de la consommation d’eau de la MUBAG :

« On s'occupa tout d'abord de la livraison de l'eau à l'usine Mubag S. A. Cette fabrique, transplantée récemment de Bâle à La Neuvevillé; fabrique des produits diététiques et traite notamment de grosses quantités de pommes de terre pour en retirer de la fécule. Elle a modernisé et complété l'usine de Saint-Joux, qui se présente actuellement sous la forme d'un élégant bâtiment où travaillent 50 ouvriers sous une direction éclairée et bienveillante. La Mubag emploie annuellement 30 millions de litres d'eau et a demandé un allégement du tarif. Ce qui lui fut accordé, dans ce sens qu'elle paiera 16 centimes pour les trois premiers mille mètres cubes, et 11 centimes pour le surplus. »

Dans le Journal du Jura du 5 août 1955, on apprend que le destin de cette usine s’est compliqué après-guerre avec la fin de l’approvisionnement de guerre et le plan Wahlen :

« Nous apprenons que les bâtiments de la fabrique Mubag S.A. en liquidation ont été rachetés — à l'exception du hangar au Sud, acquis par la maison de transports et combustibles René Wuthrich — par la nouvelle société anonyme Produits Mubag. Nous espérons vivement que la nouvelle société connaîtra un regain d'activité, qui lui permettra de contribuer à la prospérité de la localité, comme ce fut le cas de Mubag S.A. pendant les années de guerre. »

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Stéphane Thurnherr
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4 août 2024
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