Barbara Bonvin, une enfance déterminante
Barbara Bonvin, une enfance déterminante
Je vous présente ici le portrait d'une artiste de mon village. Je l'ai proposée dans les lignes de notre journal l'Omnibus, hebdomadaire de la région d'Orbe.
Comment Barbara s’est-elle trouvée recluse dans l’ancien bureau de poste de Romainmôtier ? Le mot « recluse » est péjoratif, car elle a trouvé là-bas un endroit loin du centre historique mais qu’elle apprécie pour sa clarté, son espace et son passé de lieu de vie.
En fait, son histoire est assez longue et on n’en retiendra que quelques étapes importantes. A Hérémence, elle naît dans une famille connue pour son amour de la montagne, les Bournissen. Elle vit alors une enfance proche de la nature, parmi les sources, grattant, explorant, sondant les matières. Elle mélange les huiles, le savon, l’eau, le sel et prépare ainsi un avenir dont elle ne mesure pas les potentialités. Elle s’ennuie à l’école, mais finit par faire des études de droit, rassurant provisoirement sa famille sensible à la fibre artistique, mais qui voit Barbara ainsi prendre un chemin plus sûr. Elle sera même infirmière aux urgences, trouvant l’expérience humaine qu’elle cherchait, toujours avide d’exploration, ce métier étant pratiqué en parallèle avec une recherche artistique mêlant le chant, le piano ou encore la danse.
C’est alors qu’un événement survient ; son père décède alors qu’elle n’a que 28 ans. L’épreuve qui s’en suit est très dure, à tel point qu’elle quitte son mari et va vivre une galère de deux ans. Voulant consolider ses connaissances en peinture, elle tente d’intégrer une formation mais se heurte aux réponses négatives de trois écoles. Elle décide alors de tenter l’aventure en autodidacte et s’installe dans un studio à Lausanne. Elle occupera alors le poste de présidente de l’APERTI qui organise les journées d’ouverture des ateliers de Lausanne. Pour ses trente ans, elle présente trente toiles et les vend toutes, ce qui la conforte dans la voie qu’elle a choisie. Son trajet passera entre autres alors par le Danemark pour, en 2020, arriver à Romainmôtier. Elle y sera collaboratrice dans l’atelier de la Cour du Cloître, puis, en 2022, elle loue l’ancienne poste lui permettant d’être autonome.
Barbara est ainsi heureuse d’avoir retrouvé les pérégrinations artistiques de son enfance à travers une vie foisonnante d’expériences tactiles et visuelles. Actuellement, elle effectue un travail de recherche sur le carbone et le sel ; autant dire qu’elle vit en noir et blanc. Elle malaxe, essaie, ose, échoue, repart dans une frénésie de tentatives sensorielles. Elle a ses projets plus concrets comme l’achat d’une presse pour se donner un outil de plus, mais aussi pour les cours qu’elle propose.
Elle se dit qu’elle n’aurait pas assez de deux vies pour réaliser tous ses projets. Pour elle, elle est une nomade où la vie est une fête.
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