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Benito Mussolini diplômé de l'Université de Lausanne

avril, 1937
David Glaser
notreHistoire.ch

En faisant le tour de l’exposition "Losanna, Svizzera, 150 ans d’immigration italienne à Lausanne" - visible jusqu’au 9 janvier 2022 - avec la conservatrice et co-commissaire de l’expo Sylvie Costa Paillet, un document de l’Université de Lausanne a décerné un diplôme à un personnage célèbre de la grande histoire mondiale. Un certain Benito Mussolini. Ce dernier, jeune, était venu à Lausanne en 1902. Un diplôme, un doctorat Honoris causa, remis en avril 1937, c'est une jolie distinction pour quelqu’un qui a posteriori sera responsable de la mort de plusieurs centaines de milliers de personnes pendant la 2e guerre mondiale.

En 1937, le Chef d’Etat italien Benito Mussolini, devenu le Duce (le guide ou le chef en italien) a eu une éducation politique au sein de ce syndicat de maçon en tant que socialiste. Ses voyages à l’étranger, en France, dans plusieurs endroits en Suisse, à Yverdon, Orbe, Genève, Berne, Bellinzone et à Lausanne lui ont donné des envies, beaucoup plus radicales en 1937.

L’institut culturel d'Italie était situé rue du Mont d’Or 6, quasi sur la rue de Bourg. Avant qu’il ne revienne en Suisse en tant que chef d’état, Mussolini s’était fait expulser une première fois en 1903 car la police de Berne où il a fini par s’installer le soupçonne de pousser les travailleurs italiens du canton à faire la grève et à se révolter. Il reviendra par le Tessin avant d’être expulsé à nouveau, de Genève cette fois en 1904.

La construction de la Casa d’Italia, inaugurée en 1933, va réunir toutes les activités des associations italiennes en un seul et même endroit. Le projet est initié par le Consulat d’Italie, alors fasciste, ce centre italien va servir de plateforme de diffusion idéologique auprès des milieux vaudois. Ceux-ci y sont sensibles, comme le prouve aussi la fréquentation de l’Institut italien ou le doctorat honoris causa accordé à Benito Mussolini par l’Université de Lausanne, en 1937.

Benito Mussolini est né le 29 juillet 1883 à Varani dei Costa, un hameau de la commune de Dovia di Predappio (dans la province de Forli-Césène, en Emilie-Romagne). Il est le fils du forgeron Alessandro Mussolini et de l'institutrice Rosa Maltoni. Il est mort, fusillé, le 28 avril 1945 à Giulino di Mezzegra, dans la province de Côme en Lombardie. Avant de venir en Suisse, il avait fini ses études en 1901, obtenant un diplôme d'enseignement. Le 13 février 1902, il est nommé maître suppléant à l'école élémentaire de Pieve Saliceto, hameau de Gualtieri.

Le 9 juin 1902, il termine l'année scolaire et, probablement pour fuir le service militaire, quitte son pays pour s'établir à Lausanne.

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  • Renata Roveretto

    Et voici que je me permet d'ajouter un lien avec un peu d'histoire en plus sur ce Benito Mussolini: fr.wikipedia.org/wiki/Benito_M...

  • Martine Desarzens

    En ce qui me concerne cet hommage décerné à Mussolini en avril 1937 restera à mes yeux une honte indélébile envers les Autorités qui ont choisit cet homme responsable de milliers de morts durant la guerre 1945; cet hommage devait lui être retiré; cela "éclabousse" tous ceux qui ont reçu cet hommage si mérité comme mon père Victor Desarzens en 1968 comme de tous grands Gustave Roux, Marcel Regamey disait dans son discours en s'adressant à mon père Victor Desarzens : "Cette vocation d'initiateur à la musique d'aujourd'hui est parfois ingrate. Les chefs se taillent des succès plus faciles avec le répertoire classique ou romantique.M. Desarzens a toujours subordonné son succès personnel au service de la musique et des compositeurs.Ce qui ne l'empêche de revivifier d'un souffle toujours renouvelé Mozart et Bach, où il atteint une maîtrise que bien des chefs européens de renom pourraient lui envier. Plus rien de tendu et de voulu dans sa manière de diriger: la symphonie mozartienne ou le concerto brandbourgeois naissent sous sa baguette avec la fraicheur d'une première audition. Ce parfait naturel est le fruit d'une longue maturation des textes et aussi une philosophie sereine à laquelle son caractère ne le disposait guère. Ne disons pas que le doctorat honoris causa couronne une belle carrière car cette carrière est en pleine ascension. Disons que c'est un signe amical du pays à l'un de ses enfants qui lui fait le plus honneur." J'aimerais savoir quel était le contenu des discours s'adressant à Mussolini en avril 1937 ? Note très personnelle. Martine Desarzens.

    • notreHistoire.ch

      Bonjour Martine, je ne sais pas quel était le discours du recteur de l'Université de Lausanne en charge de la remise du Doctorat. Mais il doit bien y avoir un élément d'archives quelque part. Je vais mener l'enquête. Merci de votre remarque. Cordialement, David

    • Martine Desarzens
    • Renata Roveretto

      Merci chère madame Martine Desarzens, d'avoir mis ces mots, là ou il mérite d'êtres, ce que moi je n'aurais su exprimer aussi bien que vous très chère Martine. Amicalement Renata

    • Martine Desarzens

      Cher David, chère Renata, bonjour. En ce qui concerne le contenu du discours lors de la remise du Prix honorifique du doctorat honoris causa que Les politiciens vaudois et lausannois ont remis à Mussolini, un amis de mon père m'a dit qu'il pense comme moi que c'est un scandale et une sorte d'alliance politique entre ce que représentait le machisme italien et ce que représentait certaines alliances politiques suisses, vaudoises et lausannoises avec le machisme et la montée du nazisme....du coup je me suis souvenue d'un livre écrit par un médecin lausannois né à Vevey 2n 1975, qui a étudié au gymnase de la Cité à Lausanne, puis à l'Université de Lausanne pour étudier la médecine et passionné d'Histoire Suisse avec un grand H, avait publié le livre " Le Cristal de nos nuits" qui dresse un portait intime de la Suisse dans l'ombre du Troisième Reich; *avec des personnages qui se réincarnent dans l'insomnie d'une nuit limpide : une femme qui parle allemand sur la terrasse d'un café montreusien, un soldat qui gît encore sous la neige, un violoncelliste qui livre sa confession à propos d'un trio de Schubert... * ; à la mort de mon père, j'avais retrouvé une photo de musiciens zurichois, où au dos mon père avait écrit *amis de Hilter et du nazisme *...cette photo est la couverture du livre de Frédéric La Mots auteur du livre. Quand l'histoire est révélée par des notes personnelles de gens comme mon père ou de musiciens, nous apprenons beaucoup ce que l'École publique avait censuré ....Cher David, merci, pas besoin de faire des recherches....nous pouvons imaginer les mots que contenaient ce discours; l'hipocrisie helvétique. Amicales pensées. Martine Desarzens.

    • Renata Roveretto

      Chère madame Martine Desarzens, merci pour ce partage ébranlant venant des écrits de la main, et sortant du coeur de votre aimé père Victor Desarzens ! Amicalement Renata, en vous souhaitant amour et paix chère Martine.

      Voici encore un lien en rapport du livre cité par vous : fr.wikipedia.org/wiki/Frédéric...

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