Beau Site et le Théâtre Populaire Romand_571

Beau Site et le Théâtre Populaire Romand_571

23 octobre 2014
Claire Bärtschi-Flohr
Claire Bärtschi-Flohr

Située « dans le verdoyant quartier de Beau-Site, avec sa cité jardin », proche du complexe piscine-patinoire des Mélèzes, cette vaste demeure fut le fief des Unions Chrétiennes de jeunes gens.

La ville de La Chaux-de-Fonds l'achète en 1983, pour y donner - enfin ! - des locaux au Théâtre Populaire Romand qui travaille dans des lieux dispersés depuis 15 ans.

Le Théâtre Populaire Romand fut créé en 1961 et animé par Charles Joris. « Expérience théâtrale unique en Suisse. D'abord constitué en compagnie communautaire au Val-de-Ruz, le TPR s'installe à La Chaux-de-Fonds en 1968. Il développe dans la région jurassienne une activité originale et multiforme, créations, animation et formation théâtrales, en particulier dans le domaine scolaire, accueil de troupes diverses, lancement de la Biennale de La Chaux-de-Fonds et du Festival de Neuchâtel, édition, coproductions…. ».

Il crée de nombreux spectacles qui entreprennent de grandes tournées en Suisse et à l'étranger (France, Belgique, Italie, Mexique et j'en oublie).

Les renseignements entre guillemets provienne de la brochure "Bon pied bon oeil" destinée aux touristes.

Jeudi soir 23 octobre 2014, la salle de spectacle, remarquable outil théâtral pensé et conçu par l'équipe du TPR et son directeur a été baptisée : Salle Charles Joris, en présence d'un certain nombre d'invités. Un hommage à celui qui a consacré toutes ses forces et son esprit créatif à ce théâtre pendant plus de quarante ans.

Lire aussi :

http://www.notrehistoire.ch/article/view/1391/

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  • Martine Desarzens

    Chère Claire, je vous remercie pour ce beau reportage sur Charles Joris, immense metteur en scène, comédien et artiste! J'aurais voulu le connaitre...hélas je n'ai pas eu cette chance!

  • Eric & Brigitte Monnier-Exchaquet

    En surfant sur le site, je découvre (tardivement) cette page consacrée à Beau-Site, au TPR et à Joris. Je me permets d'y ajouter mon hommage à ce dernier, que j'ai eu le privilège de dire à Beau-Site il y a tout juste un an : Soirée d’hommages du TPR à Charles Joris, Beau-Site, à la Chaux-de-Fonds, le 23 février 2015 Mesdames, Messieurs, Permettez-moi, en préambule, de dire combien je suis ému d’être ici ce soir. Tout d’abord pour avoir été convié, comme simple spectateur, à évoquer mes souvenirs de Charles Joris, mais aussi parce que j’ai fréquenté cette maison, bien avant qu’elle ne devienne le fief du TPR. En effet, alors que Beau-Site appartenait à l’Union chrétienne de jeunes gens, un de mes oncles (un frère de ma mère) et sa femme en assuraient la conciergerie. J’y venais donc assez souvent. Je vous laisse imaginer quel terrain de jeu formidable cet immense bateau, avec ses coursives infinies, représentait pour mes deux cousines qui y habitaient, d’autres cousins et cousines, mon frère et moi-même. A l’adolescence, je deviens particulièrement proche de ma cousine Anne-Lise, née comme moi en 1949. Notre goût commun des livres ou des chansons de Barbara tisse entre nous d’indéfectibles liens de complicité. Et puis, c’est sans doute dans quelque refuge de cette maison, qu’Anne-Lise écrit son premier roman Pour mourir en février, qui obtient le Prix Georges Nicole, en 1969. Vous aurez bien-sûr reconnu l’écrivaine Anne-Lise Grobéty. Anne-Lise, ce soir tu me manques aussi, infiniment ! *** J’en viens à Joris : Décidément, dans ma bibliothèque, les livres pleurent en ce mois de janvier 2015. Le Grand Duduche, qui m’a accompagné lors des rassemblements en mémoire de l’équipe de Charlie, ressemble comme deux gouttes de… larmes à l’adolescent que j’étais à l’époque où j’assistais, avec passion, aux représentations du Théâtre populaire romand, sous la houlette de Charles Joris. Quelques rayons au-dessus des BD et donc de Cabu, les volumes colorés des pièces du TPR, précieuses reliques de ma jeunesse, se serrent les coudes. La Locandiera côtoie Les petits bourgeois, Homme pour homme, Le roi Lear, L’oncle Vania, Le dossier Antonio Salvi, Les folles affaires d’Ivar Kreuger ou l’histoire fantastique du roi des allumettes… et j’ai encore ici un authentique vrai-faux dollar, estampillé TPR, reçu lors de la représentation de cette pièce, toujours d’actualité, du reste (par parenthèse, il serait bon de voir s’il n’existe pas un stock de ces dollars à la cave : d’un tour de passe-passe, nos intègres banques les transformeraient en bons francs sonnants et trébuchants, certainement bien utiles à ce théâtre, voire aux caisses vides, ai-je cru comprendre, de la Ville). Mais je reprends ma liste avec encore L’amant militaire, Le dragon, L’âne de l’hospice, ou Sophonisbe. Ce ne sont là qu’une petite partie de ces Répertoires, édités par le TPR, qui accompagnaient et enrichissaient les spectacles que Joris mettait en scène, avec la complicité de toute la troupe. Celle-ci rassemblait des acteurs et des actrices de grand talent, engagé-

  • Claire Bärtschi-Flohr

    Merci pour votre témoignage. Moi aussi j'ai apprécié l'oeuvre d'Anne-Lise Grobéty.. Son livre est sorti l'année de mon arrivée au TPR. J'y ai passé un certain nombre d' années et joué, entre autres, dans le Prince Travesti de Marivaux, La double migration de Job Cardoso, Oncle Vania de Tchékov, Les Augustes de Bernard Liègme, Le dossier Antonio Salvi, création collective, Le Roman de Renart, etc., etc. A l'époque, nous ne nous contentions pas de jouer la comédie, nous montions parfois les décors, nous écrivions des articles pour les publications, nous animions des séances dans les classes... et faisions quotidiennement un entraînement physique et vocal. Plus tard, j'ai enseigné le théâtre aux enfants. Cordiales salutations.

Claire Bärtschi-Flohr
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26 octobre 2014
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