Grand Miroir d'Argentine
Grand Miroir d'Argentine
1958
Grand Miroir d'Argentine, 2421,7 mètres, par l'itinéraire de l'Y, difficile
La dalle du Grand Miroir passe pour être la plus belle des Alpes, par ses proportions, 400 mètres dans le sens vertical, et 400 mètres dans le sens horizontal, entièrement bâtie de calcaire très glissant en cas de pluie.
La première ascension de cette splendeur naturelle a eu lieu en l'an 1926. Elle est le fait du guide Armand Moreillon, avec F. Delisle et Ch. Rathgeb.
Armand Moreillon, des Plans-sur-Bex, fut le moteur de la fondation de la Société des guides de montagne, guides skieurs et porteurs vaudois, en 1947 (dans les esprits et dans les coeurs) et en 1948 (formellement).
Armand fut le 1er président de cette société de professionnels de la montagne qui, aujourd'hui élargie, a pour acronyme ARGM (Association Romande des Guides de Montagne).
La photo ci-dessus montre Michel Rod, très bon alpiniste et instituteur, de Sainte-Croix, Jura Vaudois, en action dans la voie de l'Y du Grand Miroir en l'an 1958. On notera l'habillement et l'équipement, plus particulièrement l'encordement sous les bras (sans baudrier), et les grosses chaussures d'alpinisme. L'itinéraire comportait alors très peu de points d'assurage et aucun relais fixe. S'il le jugeait nécessaire, le premier de cordée , à coups de marteau, plantait un des pitons de forgeron dont il s'était muni, le second (toujours à grand coups de marteau) récupérait le 'clou'. Actuellement la voie est entièrement équipée à demeure et les grimpeurs évoluent en pantoufles d'escalade, ce qui réduit fortement la difficulté de l'entreprise. Par contre, polie par d'innombrables passages, la roche a perdu de son adhérence et, en raison de la forte fréquentation, les chutes de pierres provoquées par les cordées qui parfois s'y bousculent ne sont pas rares.
Marcel Maurice Demont, 2018.
Images modifiées ou générées par l'IA
Depuis peu, l’intelligence artificielle arrive dans nos vies, pour le meilleur comme pour le pire. Elle permet de déflouter, coloriser et optimiser les témoignages historiques parfois de manière bluffante. Dans ce contexte, notreHistoire.ch et sa webédition a pris position pour défendre l'authenticité et la sincérité des documents publiés sur la plateforme.