Albert Roussel, «Odelette», Op. 8 No 4, Flore Wend, Christiane Verzieux
Albert Roussel, «Odelette», Op. 8 No 4, Flore Wend, Christiane Verzieux
Sur le disque Decca 163.785 sont rassemblés 9 poèmes et idylles d'Albert Roussel, chantés par Flore Wend, accompagnée par Christiane Verzieux au piano, respectivement Christian Lardé à la flûte. Ils furent enregistrés en 1958.
La première plage du disque est consacrée à «Odelette», le 4e des «Quatre Poèmes», Op. 8, sur un texte d’Henri de Régnier provenant de «Les Jeux rustiques et divins» paru en 1897.
Albert Roussel composa son opus 8 en 1907 à Paris; le manuscrit du premier poème est perdu, on ne connait donc pas la date de sa composition; les trois suivants datent des 4 mai, 19 février et 27 avril 1907 (datés en fin des manuscrits conservés à la Bibliothèque Nationale de France). La première audition fut donnée à Paris, salle Erard, par Jane Bathori, soprano, et le compositeur au piano le 11 janvier 1908 (concert de la Société Nationale).
«Odelette» est dédicacé à Mme Octave Maus, l'épouse d'un avocat, écrivain et critique d'art et de musique belge.
Les paroles:
J’aurais pu dire mon Amour
Tout haut
Dans le grand jour
Ardent et chaud
Du bel été d’or roux qui l’exalte et l’enivre
Et le dresse debout avec un rire
À tout écho!
J’aurais pu dire:
Mon amour est heureux, voyez
Son manteau de pourpre qui traîne
Jusqu’à ses pieds!
Ses mains sont pleines
De roses qu’il effeuille et qui parfument l’air;
Le ciel est clair
Sur sa maison de marbre tiède
Et blanc et veiné comme une chair
Douce aux lèvres...
Mais non,
Je l’ai vêtu de bure et de laine;
Son manteau traîne
Sur ses talons;
Il passe en souriant à peine
Et quand il chante, c’est si bas
Que l’on ne se retourne pas
Pour cueillir sa chanson éclose
Dans le soir qu’elle a parfumé;
Il n’a ni jardin ni maison,
Et il fait semblant d’être pauvre
Pour mieux cacher qu’il est aimé.
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