Un médecin du XIXe siècle, le Dr Georges Louis Gaudin
La Sarraz, 1821-Lausanne 1875
Le Dr Georges-Louis Gaudin naquit à La Sarraz en 1821. Après avoir fait ses études classiques et scientifiques à Lausanne et à Genève, il étudie la médecine à Heidelberg et à Berlin, où il est reçu docteur. Il présente une thèse sur la méningite tuberculeuse… (Bulletin de la société médicale de la Suisse romande, vol. 9, 1875, p. 296)
Nous avons pu remonter à un Abel Gaudin, fils de Jean, qui se marie en 1685. Parmi ses 7 enfants, l'un, Gédéon, est "petit gouverneur" de la Sarraz en 1747. Un de ses fils épouse Suzanne Lugeon. Ils ont un fils Georges François né en 1781. Celui-ci épouse en 1818 Victoire Élisabeth Favey, fille de Henri Louis. Ce sont les parents de Georges Louis. (Sur l'histoire des Gaudin et des Favey à Pompaples, il faut lire Le Gouverneur du Milieu du Monde, paru en 1976 sous la plume de Georges Duplain, éd. 24 heures de Lausanne)
Cette belle attestation en latin, impressionnante par sa taille, 41 x 54 cm, prouve que Georges était étudiant en médecine à l'université Frédéric Guillaume de Berlin en 1844.
Après ses études de médecine, il revient exercer en Suisse : d'abord à Sullens (1849-1851) puis à Vufflens-la-Ville (1852-1853).
Le canton de Vaud lui accorde en 1853 la patente de médecin-chirurgien et il s'installe à Orbe entre 1854 et 1865.
À partir de 1866, il s'installe à Lausanne "au bout du Grand Pont, maison Blanc, 2ème étage". Il est depuis 1856 médecin-chirurgien de première classe et accoucheur. Malheureusement, il meurt prématurément en juin 1875.
Il avait également depuis 1863 un brevet d'officier comme médecin capitaine.
Le Dr Georges Louis Gaudin, 1821-1875, alignait les bâtons pour compter ses visites aux malades. Cette feuille date de 1864. S'agissait-il de visites faites pour le compte de la commune d'Orbe ?
Il n'était apparemment pas toujours facile de se faire payer, si l'on en croit ce brouillon de lettre qui figure sur l'une de ces feuilles de comptabilité de 1870:
"Si malgré la dureté des temps vous pouviez me remettre un acompte sur la somme de mes honoraires…vous obligeriez infiniment votre dévoué…"
Il s'agissait de rien moins que de 103 visites à 3 F effectuées chez 2 familles en 1868-69-70 !
Georges, aux yeux si clairs sur sa seule photo, a laissé le souvenir, en tout cas selon la femme de son fils Paul, d'un homme plutôt original, qui allait visiter ses malades à cheval, se réconfortant au vin rouge sans quitter sa selle, quand il faisait froid. Il était passionné par les oiseaux comme on peut le voir sur ce lien.
http://www.notrehistoire.ch/photo/view/75871/#Quand le docteur meurt prématurément à 54 ans en juin 1875, il laisse une veuve de 45 ans et trois jeunes fils, Paul, 14 ans, Ernest, 12 ans et Louis 11 ans. Il avait épousé en 1860 à Pully, Caroline, fille du notaire François Louis Borgeaud. C'est elle qui assurera seule l'éducation de ses fils. Dans un projet de partage de succession, il est rappelé que les études de Paul, médecin comme son père, lui coûtèrent 10 111F, celle d'Ernest qui devint plus ou moins photographe, 9 930F et celles de Louis, 7 950F.
Les souris ont trouvé leur acte de mariage avant nous…
Caroline jeune-fille.
http://www.notrehistoire.ch/photo/view/75866/?msg=photoUpdateSuccess#
"Dis voir", l'appli
Les Romands batoillent, mais de Sierre à Saignelégier leur accent varie. Le chercheur Mathieu Avanzi lance une application mobile pour étudier la diversité du parler romand. Le projet « Dis voir » invite les utilisateurs à enregistrer leur voix sur leur smartphone, à deviner des mots typiquement romands, et à tester leurs connaissances des accents régionaux.