Gletscheralp 2015, exemple de mutation des alpages

Gletscheralp 2015, exemple de mutation des alpages

28 septembre 2015
Philippe Chappuis

Au retour d'une balade à la Anenhütte, juste avant d'arriver à Fafleralp, cette image du hameau de Gletscheralp. Cet alpage a donc été détruit en 1937 par une avalanche et seuls les chalets supérieurs ont été épargnés. En 1938, les chalets ont été reconstruits en maintenant la présence du bétail mais sans fromagerie individuelle remplacée par une fromagerie collective (cette phase a été développés dans le dossier ci-dessous)

Dans les Maisons rurales du Valais tome 3.2 de Werner Bellwald (2011), l'auteur aborde la période actuelle en faisant le commentaire suivant: "A Gletscheralp, en 2001, des chalets d'alpage ont été reconstruits à l'ancienne, mais renforcés, les murs sont en béton recouverts de bois, la disposition traditionnelle avec l'étable en bas et la pièce de séjour en haut a été reconstituée, mais le chalet n'est utilisé que pour les vacances. (... )

Encore une fois c'est le tourisme qui sauve des constructions anciennes, là où des abris d'alpage qui ne sont plus exploités sont transformés en logement de vacances. De même, des syndicats d'alpage cherchent un mode de fonctionnement et des solutions architecturales permettant de conserver leurs anciens bâtiments par un usage touristique. Les étables, les chottes de L'A Vieille ont été transformées dès 1988-1989 pour les propriétaires de l'endroit et pour les touristes, avec des dortoirs destinés au tourisme doux et pour les chasseurs"

Ci-dessous, les Chottes de l'A Vieille en 2012

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  • Renata Roveretto

    Le tourisme qui sauve....ne sauve rien du tout, la montagne n'a pas besoin de nous pour quoi que ce soit ! C'est l'Homme qui veut se faire croire indispensables partout et sous tous les prétextes possibles, pour en prendre toujours un petit bout en plus en sa possession. Dans le temps les gens ils vivaient dans ces montagnes et pas pour faire semblant de sauver ce qui leurs offrait tout en échange de durs labeurs. Et si ce temps est éteint pourquoi ne pas s'arrêter et laisser ces lieux tranquilles

  • Philippe Chappuis

    Comme je comprends ce mouvement d'humeur qui fait appel à un monde plus simple, plus "primitif", je veux dire par là mieux lisible. Je comprends aussi le terme "sauver" dans la tête d'un historien de l'art pour lequel l'artisanat témoigne de l'humain et qui sait que ce savoir-faire ne s'entretient que par l'usage ou la vénération. Les touristes , c'est aussi nous, dans notre besoin impérieux d'ailleurs, d'autrement, de nouveau et de renouveau, cette recherche incessante de "stupéfiant", et finalement contraint à changer constamment les recettes du "bonheur"

    • Renata Roveretto

      Vous dites que vous comprenez, pour ma part j'en suis restée au stade d'essayer et je n'y arrive pas vraiment (pas du moment que cela va haut de la frontière d'autrui, celle qui concerne tous), peut-être même jamais ! Oui on est tous différents et touristes à la fois, avec des envies et des besoins adaptés à soi et j'accepte. Seulement quand on dit que du bon de ce qui est prouvé pas que bon, et bien souvent même l'inverse, et qui est fait malgré et consciemment aux détriment de l'Homme, Animaux et Nature tout court, m'incite à refuser d'y mettre le plus petit brin de compassion. Et parlent de stupéfiants....., probablement presque tout le monde est d'accord d'éviter, voir de bannir certains jusque à l'abstinence totale, du moment et à condition d'avoir vraiment bien compris et pas juste entendu, les dégâts que cela peut faire autours de soi....., surtout que ces dégâts sont inclus dans quasi la totalité de nos consommations journalières de tout genres et de nature que cela soit....le bonheur en lui n'est pas le problème.....mais la gourmandise de l'Homme.

Philippe Chappuis
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