Repérage
Morges en 1919, la Maison de l'Abbaye

Morges en 1919, la Maison de l'Abbaye

1919
Walter Mittelholzer
ETH-Bibliothek Zürich, Bildarchiv/Stiftung Luftbild Schweiz

Sur l'agrandissement de la prise de vue aérienne de W. Mittelholzer, on repère facilement le grand parc arborisé, au nord de la Place Dufour, bordé vers l'ouest par la Morges. C'est le domaine de l'Abbaye.

En 1497, l'Evêque de Lausanne, Aymon de Montfalcon remet les terrains nécessaires situés hors des murs, anciennement propriété du Duc de Savoie, à Annable d'Antioche premier supérieur du futur couvent. C'est là, en 1500, que la première pierre est posée par l'Evêque et que furent construits jusqu'en 1505, le couvent et l'Eglise Notre-Dame des Frères mineurs de l'Observance (Abbaye des Cordeliers), mais pour peu de temps. Le couvent est mis à sac en 1531 par les Confédérés et en 1536 les moines furent chassés par les Bernois ! L'Eglise est convertie au nouveau culte mais pour peu de temps et sera démolie en 1542 et les matériaux réutilisés (dalles funéraires dans les murs du château !). Les Bernois cèdent le couvent à la Ville de Morges en échange d'une cure pour le pasteur. Le terrain se mue en "carrière" et, en 1545, une partie devient le cimetière de l'Abbaye. Ce cimetière sera abandonné en 1843, pour être déplacé à St Roch près de la gare, puis de là à son emplacement actuel En Molliau.

Au coeur de la zone arborisée, sur le rive droite de la Morges, on voit le grand toit à croupes avec des lucarnes.

C'est ici, qu'après la destruction achevée en 1542 du couvent et de son église, les Bernois conservèrent un petit édifice signalé en 1536, résidence d'été du Bailli. Elle devint cette maison de maître de belle dimension, sur plan carré, à 2 niveaux, contenant des vestiges de la construction du couvent, elle est nommée Maison de l'Abbaye. Elle fut cédée au médecin Jean Viridet en 1706. Puis elle deviendra propriété de la famille Forel et c'est là qu'habita au XIXe s François Alphonse Forel (1841-1912)

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Il y rédigera son ouvrage sur le Léman, monographie qu’il consacre au lac Léman dès 1892, marquant l’acte de naissance officiel de la limnologie, discipline principalement dédiée à l’étude des lacs et des eaux superficielles.

La fin de cette belle demeure sonnera en 1961, faute de protection ! (Feuille d'Avis de Lausanne) . Emile Küpfer dans le journal d'Aubonne est l'auteur d'un article sur ce sujet très discuté. (Sources:Paul Bissigger Morges MAH)

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