Repérage
La ferme Pastori, avant

La ferme Pastori, avant

Marianne Enckell

André Bösiger (Souvenirs d'un rebelle, rééd., Lausanne, 2017) raconte : «Un élément important dans ma vie professionnelle, politique et personnelle a été constitué par la ferme du Bachet-de-Pesay, à quelques kilomètres de Genève, que j'ai louée à mon ami Pastori, de 1956 à 1983. Elle m'a servi à la fois de dépôt pour mon travail, de lieu d'hébergement pour tous les réfugiés que j'ai fait passer pendant la guerre d'Algérie, et de lieu de rencontres amicales et libertaires, tant suisses qu'internationales. […] Sans cette ferme, je ne sais pas si j'aurais pu faire tout ce que j'ai accompli pendant la guerre d'Algérie et plus tard. Elle a servi à de nombreuses rencontres, à d'innombrables soupers et grillades en plein air. Lorsque la saison des fruits arrivait, tous les copains venaient se servir en cerises et autres, on se régalait. C'était un lieu formidable. Depuis que le dépôt des Transports Publics de Genève s'est installé là, la ferme a été démontée et remontée au Musée de l'habitat rural suisse à Ballenberg. Opération qui a coûté la bagatelle d'un million neuf cent mille francs !»

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