1924-1930:Un soutien plus local (1ère partie)
Deuxième épisode de la saga des 100 ans du MJSR (ex-Mouvement de la Jeunesse suisse romande, devenu cette année Ma Jeunesse suisse romande). Elle couvre la période de 1924 à 1930. Les premiers objectifs du MJSR étaient déterminés par la situation critique de l’immédiat après-guerre. L’association semblait vouée à une disparition progressive avec le retour de la paix en Europe. Le caractère international du Mouvement à ses débuts va faire place à une préoccupation toujours grandissante pour l’enfance malheureuse en Suisse. Des enfants confrontés à des conditions d’hygiène déplorables, un manque d’affection.
Après ce constat, les sections locales du MJSR diversifient leurs activités. Elles continuent à faire des campagnes de propagande mais récoltent aussi des fonds en réalisant des collectes diverses, organisent des soirées théâtrales, des bals, des petits événements, des stands (au Comptoir suisse, à la Fête des vendanges de Neuchâtel notamment). Elles font aussi appel à la générosité des membres passifs par l’intermédiaire du bulletin mensuel.
Ce changement de cap pour un soutien plus local est marqué par plusieurs événements. Après l’inauguration de « La Lune » à St-George-sur-Gimel (VD), premier baraquement utilisé par le MJSR, les premiers camps sont mis sur pied pour permettre à des enfants de se remettre en forme et de sortir de leur quotidien pas très rose.
« L’œuvre des marraines » à Lausanne, Genève et Neuchâtel est un pan de l'histoire important du passé de l’association MJSR. Des jeunes filles « adoptent » une famille nécessiteuse.
Elles les soutiennent financièrement grâce à des cotisations mais prennent également soin de leurs enfants en les visitant régulièrement, en les aidant pour leurs devoirs et en leur donnant la possibilité de partir en colonies à « La Lune ».
Les marraines distribuent également des vêtements aux familles dans le besoin, mettent sur pied des bibliothèques à destination des filleuls et organisent de belles fêtes à la période de Noël.
La fondation des « Corbeilles circulantes » (ou « Berceaux circulants ») prête des corbeilles durant une année à des mères dans le besoin. Une layette est offerte et accompagne la corbeille.
Dans les « Ouvroirs », on coupe, coud, tricote, babille… On confectionne les essuie-mains, les linges de toilette, les tabliers ainsi que les barboteuses et les chaussettes que les filleuls mettront l’été à « La Lune ». Les Ouvroirs peuvent aider les Corbeilles circulantes en leur fournissant des layettes et petits vêtements.
Plusieurs sections du Mouvement organisent des collectes de vêtements dans les villes où elles exercent leur activité. « Lausanne Pavoise » en est un exemple. Tous les dons récoltés lors de ces collectes sont désinfectés, triés, puis arrangés dans un « Vestiaire ». C’est la réserve des vêtements pour les besoins constants, les cadeaux, les « Paquets de Noël », les fêtes des filleuls... (à suivre)
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