Four de Salavaux

8 février 1994
Jean-Fred Friederich

Images de la réparation du four de Salavaux après 150 ans! film des archives de M.Wilfred Tombez.

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  • Valérie Clerc

    Le four banal de Salavaux est à l'honneur dans un article de La Liberté en date du 16 mai 1994 sous la plume de Claude-Alain Gaillet:

    "SALAVAUX Les gâteaux du Vully lèveront longtemps encore au four banal

    Première fournée réussie samedi dans l'ancien four rénové. De quoi perpétuer la tradition de ces spécialités .

    Caramélisés dessus et, cette fois-ci , bruns dessous. Juste comme il faut. Les gâteaux du Vully sortis samedi du four banal de Salavaux mettaient les pupilles en appétit et les papilles en émoi. Ces succulentes galettes, dorées et onctueuses à souhait, comme ces redoutables gâteaux au lard, avaient, en plus de leur saveur légendaire, un petit goût de nouveauté. La société du four avait en effet convié membres et amis à la première fournée faite dans le four rénové. Un baptême du feu parfaitement réussi, arrosé comme il se doit des crus locaux. On ignore quand a été construit le four banal de Salavaux, situé au centre du village. Il existait en tout cas en 1835, comme l'atteste le plus ancien procès-verbal retrouvé.

    Particularité: La société propriétaire de cette « respectacle bâtisse » n'a pas de statut. Le four est lié par un droit ancestral à une dizaine de maisons du village. Lorsque ces maisons changent de mains , leurs nouveaux propriétaires entrent de facto dans la société et jouissent ainsi d une priorité dans l'utilisation du four. C'est le cas par exemple de la commune de Bellerive, qui a racheté une ferme l'an passé.

    (...)

    • Valérie Clerc

      Suite de l'article:

      « Autrefois, le four fonctionnait cinq jours par semaine , toute l'année. Les familles venaient y cuire leur pain , à tour de rôle. Elles réservaient leur jour auprès d'un « gouverneur», désigné par rotation . Cette pratique a duré jusqu'à l'arrivée des cuisinières électriques, au début des années 50 » se souvient Pierre Tombez. « La tradition a repris dans les années 60. Aujourd'hui, le four est utilisé à raison d'une fois par mois en moyenne. Par les sociétés locales et par des privés pour des noces ou des anniversaires par exemple . Mais nous ne louons pas le four à n'importe qui, pour éviter de concurrencer les boulangers. »

      UNE LONGUE RENOVATION

      La rénovation de l'installation s'est faite en plusieurs étapes . Un nouveau toit a été posé il y a deux ans. On a aménagé de nouveaux tablards, installé l'électricité, refait une chape sur le sol, rafraîchi les murs. Mais le travail le plus conséquent a été le changement complet des dalles en molasse qui constituent le fond du four. Un boulot de spécialiste qui a demandé quatre mois. Les nouvelles « râbles » en bois permettant de retirer la quinzaine de gâteaux enfournés devraient ménager le fond d'une usure trop rapide. « Un gâteau noir, ça fait du sang , mais c'est pas bon !» En rappelant cette vérité, Pierre Tombez mettait aussi en évidence le savoir-faire indispensable pour réussir les spécialités vulliéraines. L'amateur qui, samedi prochain, viendra acheter son goûter dominical peut se rassurer : « J'ai jamais sorti des gâteaux aussi réguliers » , se réjouissait avant-hier Mme Tombez.

      Source: Site E-Newspaper

Jean-Fred Friederich
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