Le père-fondateur de la Cinémathèque et son héritier

25 juin 2020
David Glaser
David

Janvier 2019, il fait froid sur les hauteurs de Lausanne. La campagne vaudoise est plongée dans la brume blanche du matin. Je vais à la rencontre d'un contemporain, ami même, du réalisateur espagnol Luis Buñuel: Freddy Buache.

Le Freddy Buache de la Cinémathèque suisse, que tout le monde dans l'univers du cinéma connaît et apprécie, chez lui, au chaud pour une heure d'entretien. Je dis apprécie, enfin pas tout le monde. La parole du fondateur de l'institution qui préserve et met en valeur un siècle de films suisses peut s'avérer tranchante. Quand le cinéma est mal traité, Freddy Buache ne mâchait jamais ses mots. C'est ce que vous allez entendre dans cette série de vidéos en douze parties.

On a démarré la semaine dernière avec une première partie qui dressait un curieux constat dans les années 50 : "on a ramassé des films, car à l'époque on les jetait..." L'interview de Freddy Buache et de Frédéric Maire est un objet vidéo rare, je n'ai pas connaissance d'interview croisé sur le long cours réunissant les deux sommités de l'histoire du cinéma suisse. Je ne remercierai jamais assez les membres de l'équipe de Frédéric Maire d'avoir permis cette rencontre. Merci donc à Frédéric Bolli et à Maxime Morisod pour l'organisation.

Freddy est mort le 28 mai dernier à l'âge de 94 ans. Frédéric Maire, le directeur de l'institution créée par Freddy lui rend d'ailleurs hommage ici.

Dans les premiers épisodes de cette série vidéo en douze parties (vous pouvez retrouver la version écrite ici) , il a été question du lancement de la Cinémathèque suisse dans un contexte où les amateurs de cinéma se retrouvaient ensemble au sein de ciné-clubs, de la formation d'une culture de cinéma ou encore de l'arrivée du cinéma dans les programmes d'enseignement universitaire...

On parlera aussi des personnalités du cinéma suisse qui ont compté et qui continuent de beaucoup compter pour la Cinémathèque, les membres du Groupe 5 à Genève, la Bande à Part à Lausanne, mais aussi Jean-Luc Godard ou encore Michel Simon pour ne citer que ceux-là.

Aujourd'hui, le rôle et les développements de la Cinémathèque sont redéfinis. Les temps ont changé, la numérisation est passée par là. Dans cette quatrième partie, Freddy Buache et Frédéric Maire nous expliquent qu'il n'est plus question de "voler" des bobines de films pour les sauver, comme au bon vieux temps mais de les "hacker" selon le terme choisi par Frédéric Maire.

Bonne découverte de ces contenus, il y en aura un par semaine sur la page d'accueil de notreHistoire.ch.

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David
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25 juin 2020
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