Voici une partie de mon article rédigé dans les pages de l'Omnibus, journal de la région d'Orbe dans son édition de fin septembre 2023. Si le Plan Energie et Climat Communal se construit sur la droite dans le bâtiment communal, le bâtiment de gauche est en train de disparaître.

Un peu d’histoire

Il est pourtant déjà vieux de six ans, puisque c’est déjà en 2017 que le législatif vaudois a voté sa mise en oeuvre. Décrétant l’urgence climatique en 2019, son élaboration a été faite en 2020 avant que la lutte contre le réchauffement ait été déclaré axe privilégié des efforts du canton en 2022. En 2023, un dossier de mise en oeuvre a été proposé aux communes intéressées pour établir un plan climat propre à chacune, un plan qui doit être établi pour mars 2024. Au passage, ce programme n’a eu un écho favorable que chez 80 communes sur les 300 du canton. Le Vallon affichant 3 communes sur 6 est donc très bien représenté.

Dans le vallon

Romainmôtier, par exemple, sera représenté par une commission PECC (une douzaine de personnes) qui va fonctionner en dehors du CG tout en restant en contact avec l’organe législatif et la Municipalité. Les intéressé(e)s sont déjà réunis une demi-douzaine de fois pour élaborer le plan d’action pour la commune et seront dans les temps pour répondre aux exigences cantonales,

Puisque la commune de Romainmôtier est évoquée, faisons le tour des communes du vallon. A Croy d’abord, une cinquantaine de personnes se sont rencontrées en septembre sous l’organisation de deux personnes motivées à faire avancer le projet dans la commune. La soirée a été consacrée à déterminer les objectifs à atteindre d’ici 2030 et de brosser un portrait idéal de la commune en 2050. Ces deux échéances sont exprimées dans deux textes qui brossent un portrait fictif du village à ces deux dates. L’investissement financier n’est pas encore à l’ordre du jour.

A Vaulion, l’action a débuté il y a une année. Une assemblée de commune a été organisée par la Municipalité pour rassembler les intéressé(e)s. 25 personnes se sont présentées pour prendre connaissance des propositions du canton, puis pour établir un plan d’action pour y répondre. La Municipalité avait organisé un atelier participatif pour déterminer les objectifs principaux à moyen et long terme. En fin du mois, ils seront envoyés au canton pour validation. Une commission « énergie » va être mise sur pied pour mener à bien le projet. La volonté est de sensibiliser les jeunes pour un sujet qui les concerne et de prendre aussi les devants pour une démarche qui va impliquer bientôt toutes les communes. Les objectifs seront mesurés pour les rendre accessibles et les finances communales seront impliquées.

Un engagement pas évident.

Si certaines communes ne sont pas engagées, ce n’est certainement pas par désintérêt. On peut raisonnablement penser que les plus grosses communes ont plus de moyens humains et s’engagent plus facilement. A Premier, par exemple, la commune subit le phénomène en cascade qui est né du programme européen dans lequel la Suisse s’est engagée ; les cantons ont été sollicités pour impliquer finalement les communes. La volonté ne manque pas dans le collège communal, mais les charges sont déjà pesantes, le PECC venant alourdir la gestion habituelle du village et notamment celle de l’eau.