Chien de ferme d'hier à aujourd'hui
Un peu d'histoire
Pendant le Moyen Age, le chien était largement répandu comme animal de trait. Il assistait les marchands, bouchers, boulangers, jardiniers et fromagers au transport des marchandises en ville et sur les marchés. Dans les régions montagneuses et reculées, le chien attelé aidait les paysans à emmener le lait à la fromagerie.
Ses aptitudes était aussi appréciées par les veuves qui se faisaient aider par leur chien pour déplacer des charges lourdes. D'autre part, la présence de l'animal dans les fermes isolées assurait aussi une protection. En gardien sûr et incorruptible, le chien de trait, par son corps massif, dissuadait brigands et autres maraudeurs de s'y aventurer.
A Orléans durant la Première Guerre mondiale
Les canidés étaient utiles et nombreux à servir leur maître dans le travail quotidien. Durant la Première Guerre mondiale, la ville d'Orléans en France a connu un important développement des voiture à chien. Dans la réglementation, le chien devait avoir une taille minimum de 50 cm. Il s'agissait souvent d'un bâtard de forte corpulence pouvant tracter 80 kg. Mais la Société protectrice des animaux (SPA) s'inquiéta des mauvais traitements infligés aux bêtes et, en 1925, le code de la route interdit la circulation des attelages à chien. L'élévation du niveau de vie, ainsi que l'arrivée du cyclomoteur et de l'automobile, ont contribué à la disparition progressive de ce mode de déplacement.
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N’ayant besoin ni d’étable, ni de paille et se nourrissant des restes alimentaires de ses patrons, le chien était l’animal de trait et de garde idéal de l'homme de condition modeste.
Qu'en est-il aujourd'hui ?
L’attelage canin n’a heureusement pas complètement disparu. Grâce à l’intérêt d’amateurs, il s'est transformé en activité sportive ou folklorique. Des groupes d’atteleurs de chien se réunissent en Allemagne, en Belgique, en Autriche et en Suisse. Des règles précises encadrent la pratique et les charges sont adaptées aux particularités des différentes races, comme à la constitution de chaque chien. Le bien-être des animaux est respecté.
En Suisse, on attelle toujours le grand bouvier suisse qui était considéré comme «le cheval du pauvre», mais aussi le bouvier bernois dont les ancêtres transportaient quotidiennement le lait de ferme dans des boilles métalliques. Lors de cortèges folkloriques, désalpes et autres fêtes publiques, il n'est pas rare d'apercevoir un Saint-Bernard avec une calèche. Cela témoigne du lien immuable avec les pratiques rurales d'autrefois.
Sources
Photo de couverture de Michel Jeanneret
"Chiens d'Orléans" consulté le 12.09.2022
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"Historique de l'attelage canin" consulté le 12.09.2022
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