Candide Main
Candide Main
La tragique fin de Candide Main
Candide Main avait épousé Cécile (Caloz) la tante de ma mère. C'était donc mon grand-oncle. Voici ce qui me reste en mémoire au sujet de sa fin tragique en 1953 (?) peu avant le Nouvel-An.
Ce jour de décembre, Candide avait fait boucherie avec d'autres chandolinards. Ils avait placé les entrailles de la bête dans une hotte. Après avoir nettoyé le local, les ustensiles et placé la viande dans des saloirs, Candide partit à la tombée de la nuit avec sa hotte sur le dos en direction du dévaloir situé à l'est du village, à l'endroit où débouche le sentier en provenance de Soussillon. Il faisait très froid ce jour-là et la température à la nuit tombée était bien en-dessous de zéro.
Arrivé au haut du dévaloir, lorsqu'il voulut déverser le contenu de sa hotte comme il le faisait d'habitude en l'inclinant par dessus son corps, le contenu qui avait gelé fit bloc avec la hotte, qui agit comme un balancier et entraina Candide avec elle dans le précipice. Sa femme ne le voyant pas revenir le lendemain matin, alerta les villageois qui partirent à sa recherche et découvrirent les traces de la chute. Le corps fut remonté avec de grandes difficultés. Une croix indique encore aujourd'hui l'emplacement de l'accident.
L'oncle Candide et la tante Cécile avaient eu cinq enfants : Yvonne (1921) Pierre (1923) Agnès (1925) Marthe (décédée enfant) et Mariette (1930). Tous ont quitté le village pour gagner leur vie ailleurs. Pierre vécut à Genève, où il exerça le métier de wattman pour les TPG. Yvonne et Agnès se sont également établies à Genève. Mariette épousa un industriel du Jura bernois.
© Charles-Henri Zufferey, mars 2010
. Ci-dessous en 2007 par Muriel Salamin
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À gauche on distingue la tombe de Candide Main.