Société de Zofingue Règlements de la Section de Neuchâtel / 1900 à 1923
Société de Zofingue Règlements de la Section de Neuchâtel / 1900 à 1923
Brochure imprimée en 1916 qui précise en 61 articles le fonctionnement de la Section et les droits et devoirs de ses membres, ce règlement a été adopté durant le semestre d'été 1916, auquel s'ajoute le règlement mortuaire de 1899, revu et adopté pendant le semestre d'été 1916. Ces deux règlements ont été déclarés conformes aux Statuts centraux et approuvés par le Comité central en juillet 1916.
De 1900 à 1923*
La Section neuchâteloise resta durant cette période assez éloignée des passions qui agitaient le temps et ne se mêla guère de la question de l'engagement dans la politique active de Zofingue, des dissensions entre la Section lucernoise de Zofingue, souvent associée aux activités du parti radical et la Section "Semper fidelis" de la Société des étudiants suisses (catholiques et conservateurs), de telle manière que diverses sections qui participaient à la Fête de Sempach, se trouvèrent mêlées contre leur gré aux bagarres entre la Zofingue lucernoise et "Semper fidelis".
Cette tension entre une aile conservatrice et une aile progressiste animèrent la Société dans de ce début de siècle, mais n'eurent que peu d'écho à Neuchâtel.
En 1907, la Section de Neuchâtel reprend le Comité central avec la tâche d'organiser le sixième centenaire du Serment du Grütli. Ce qui fut fait, mais ne rapporta que peu de gloire à la Section, la faute à un président central pas vraiment à la hauteur de l'événement.
En 1909, la création d'une Société immobilière groupant des Vieux-Zofingiens pour l'achat d'un local permit à la Section de n'être plus errante. Notre "Blanche-Maison", dans laquelle la Section eut son local, mais aussi sa "Stammtisch" et une possibilité de logement pour les Zofingiens dont les familles n'habitaient pas à Neuchâtel.
1909 vit aussi la transformation de l'Académie en Université , Zofingue prit une part de premier plan aux festivités.
Avec la Mobilisation de 1914, la Section fut réduite au quart de son effectif et nécessita la mise en place de "cahiers circulants " pour assurer les contacts entre les membres, mais le recrutement permit d'assurer la pérennité de la Section.
Pendant la guerre de 1914-1918, la Suisse était profondément divisée, Zofingue le fut aussi, au point d'être menacée dans son existence. Mais le rappel des valeurs lors des assemblées de 1915 permit une compréhension réciproque malgré les oppositions violentes qui auraient pu dresser les sections les unes contre les autres.
Les difficultés matérielles, qui touchèrent les mobilisés et leurs famille à l'automne 1917 , poussèrent plusieurs actifs à s'approcher des jeunesses socialistes sans y adhérer. Jules Humbert-Droz, ex-président de la Zofingue neuchâteloise, y était actif.
La Section de Neuchâtel reprit le Comité central en 1917. Le président était bien conscient de la nécessité pour les intellectuels de se rapprocher des ouvriers et de chercher avec eux des solutions aux problèmes que posaient la guerre et aux conflits sociaux. Cette volonté de conciliation du Comité central ne suffit pas et les tensions se sont exacerbées avec la grève générale de 1918.
Pour apaiser les esprits, il fallut trouver un compromis. Celui-ci fut trouvé lors de l'assemblée extraordinaire de la "Gesamtverein" qui se tint à Neuchâtel du 2 au 5 avril 1919.
Les célébrations du centenaire de la Société en 1919 permit de retrouver des valeurs communes malgré les divergences.
De 1919 à 1920, Max Petitpierre, futur Conseiller fédéral, est président de la Section et veille à rendre intéressante la vie de la Section. Ce qui conduira à trouver une Section enthousiaste pour célébrer son centenaire en 1923.
*tiré de l'ouvrage "Notes historiques et catalogue des membres" publié à l'occasion du cent-cinquantième anniversaire de la Zofingue neuchâteloise en 1973.
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