Sierre-Zinal, une course dans un décor de rêve Repérage

10 août 2023
Les archives de la RTS

La course des cinq 4000, un parcours impitoyable dans un décor somptueux. De la plaine à la montagne, les 31 km qui séparent Sierre de Zinal, constituent le cadre d'une aventure hors normes où coureurs professionnels et populaires s'attaquent à un défi de taille tout au long du Val d'Anniviers.

Le parcours

31 km de distance donc, 50 km effort et 2’000 mètres de dénivelé : voilà résumé le parcours de cette course de montagne des plus exigeantes.

Les archives de la RTS
Le parcours de la course Sierre-Zinal
11 août 2013
Le parcours de la course Sierre-Zinal

Pourtant ce qui frappe dans cette course, c'est le théâtre naturel dans lequel elle se déroule. Découvrons étape par étape ce Sierre-Zinal, mais au rythme de la balade, en prêtant attention aux lieux et aux paysages tels qu’ils apparaissent au fil du parcours et au fil du temps à travers les photos postées sur notreHistoire par de plusieurs contributeurs.

Sierre : le départ

Les touristes qui prennent le départ dans la nuit à Sierre, à cinq heures du matin, au pied d’une raide montée n’ont guère le loisir d’admirer le paysage sinon les quelques lumières de la ville. Les élites, partis quelques heures plus tard, peuvent se permettre un coup d’œil sur Sierre...

Beauregard : un 1er ravitaillement

Beauregard : 1146 mètres d’altitude. A l’arrivée à ce premier poste de ravitaillement, les coureurs ont gravi 561 mètres de dénivelé et ont déjà un bel effort dans les jambes.

Pour ceux qui musardent dans la région, contempler d’en haut les ruines du château de Beauregard promet un instant de paix dans le décor de ce versant abrupt.

Des photographies publiée sur notreHistoire par Armand Sin témoignent du passage des concurrents à Beauregard en 2018. De nuit encore, entre musique et bananes...

Ponchet : la fin du calvaire

Plus haut, toujours plus haut, la terrible montée se poursuit pour atteindre le pâturage de Ponchet. Juché à 1870 mètres, ce lieu présenté par Muriel Salamin sur notreHistoire paraît idyllique.

Ponchet, c'est aussi la fin de la souffrance, le "plat", le soleil, la restauration, pour les coureurs de Sierre-Zinal car c'est le deuxième point de ravitaillement et la fin de la grande montée

Lors de la course Sierre- Zinal édition 2016, voici le passage à Ponchet :

Chandolin : une étape réconfortante

Désormais, le dénivelé à avaler est moins important, le plus dur est fait même si le défi est loin d'être terminé : le beau village de Chandolin se profile.

Voici un reflet de ce village d'altitude sur une carte postale publiée à Genève en 1906 et proposée par Yannik Plomb dans un récit consacré aux trajets des routes des automobiles postales en Anniviers.

notrehistoire.imgix.net/photos...

C'est pour le concurrent de 2021 l’occasion de faire une petite pause revigorante et souriante :

Tignousa : un nouveau ravitaillement

Etape suivante sur le parcours Sierre - Zinal: Tignousa au-dessus de Saint-Luc est le lieu d'arrivée du funiculaire qui épargne au touriste une raide grimpette jusqu'au Chemin des Planètes.

Natif de la région, Albin Salamin nous présente l'endroit sur notreHistoire:

Sur le chemin de Chandolin à Tignousa, les concurrents de Sierre-Zinal sont encouragés en musique:

Hôtel Weisshorn : un jalon sur le parcours

Les coureurs passeront ensuite, sans s'arrêter ou très brièvement, devant le célèbre hôtel Weisshorn, présenté par la RTS en 1997 dans l'émission De si de là.

Les archives de la RTS
L'Hôtel Weisshorn
13 septembre 1990

Bientôt le fantastique panorama des cinq 4000 du Val d'Anniviers s'offrira aux concurrents et davantage encore aux coureurs populaires sans ambition de chrono ou aux simples randonneurs qui prendront le temps de la contemplation.

Nava : le point culminant

L’alpage de Nava, paisible sous un soleil éclatant d’été, constitue le passage le plus élevé de la course Sierre-Zinal et également un lieu de villégiature enviable pour les bovins !

Barneuza : le dernier poste

Une fois passé cet alpage, débute pour les coureurs la longue descente vers Zinal et vers l’arrivée. Dernier ravitaillement avant la fin du défi, Barneuza se situe à 2210 mètres et promet une (brève) pause.

Mais pour le promeneur, l’alpage de Barneuza offre d’abord une vue imprenable sur la couronne impériale.

Peter & Jeanne Schaller
17 août 1934

Pour les coureurs, c'est l'occasion de restaurer quelque peu leurs dernières forces.

Lirec : les derniers efforts

D’alpage en alpage, le coureur a entamé le dernier tronçon de la course Sierre-Zinal et passe par Lirec dont on conserve sur notreHistoire un cliché ancien publié par Michel Savioz :

Courir dans un tel paysage donne sans doute des ailes… notrehistoire.ch/entries/QqOYO...

Zinal : l'arrivée

Délivrance ! Voici Zinal tout là-bas

Le parcours mythique s’achève.

Pour le promeneur, le jeu consistera à retrouver où se situe le premier hôtel construit dans le village.

Alors que les vainqueurs recevront tous les honneurs, le coureur populaire, ira quant à lui chercher la médaille bien méritée qui lui rappellera – quel que soit son résultat - qu’il a au moins une fois dans sa vie accompli un exploit.

A consulter également

notrehistoire.ch/galleries/la-...

notrehistoire.ch/galleries/la-...

Vous devez être connecté/-e pour ajouter un commentaire
  • Pierre-Marie Epiney

    Voir aussi l'interview de l'inventeur de la course Sierre-Zinal, Jean-Claude Pont à cette page : notrehistoire.ch/entries/OPYgP...

  • Albin Salamin

    C'est vrai et évident que cette course quand il fait beau, c'est quelque chose de merveilleux et d'époustouflant. Malheureusement quand le temps n'est pas très favorable et qu'il fait froid ou qu'il pleut, alors là, c'est l'enfer. Les coureurs qui participent dans ces conditions, sont très courageux.

  • Michel Savioz

    En 2007, "Sierre Zinal" avait organisé un relais pour je ne sais plus quelle occasion. Les Juges d'Anniviers avaient formé une équipe composée de ZUFFEREY DOMINIQUE, CLEMENT VIANIN , CLEMENT EPINEY, FABIENNE BOURBAN, BENOIT ZUFFEREY, MICHEL SAVIOZ. Nous avions terminé 19ème sur 40, dans le temps de 5:16.48,9. J'avais eu la lourde peine de faire le dernier relais sur la descente de Barneusa- Zinal... Sinon mon unique Sierre-Zinal a été une promenade d'école, je pense en juin 1975, organisée par notre prof du cycle d'orientation Philippe Theytaz. L'expérience n'a jamais plus été reconduite..., car vers l'âge de 14-15 ans nous n'avions pas toutes et tous l'esprit sportif !

Les archives de la RTS
14,524 contributions
10 août 2023
156 vues
4 likes
1 favori
3 commentaires
5 galeries