Section neuchâteloise de Zofingue, semestre d’été 1911

Section neuchâteloise de Zofingue, semestre d’été 1911

1911
A. Monbaron, Neuchâtel
Archives de l’Etat de Neuchâtel

Photographie de la Section neuchâteloise de Zofingue prise lors du semestre d’été 1911 sur l’esplanade au sud de la Collégiale de Neuchâtel.

A noter que le porteur de bannière, à droite de l'image, porte la bannière des Zofingiennes, déjà présentée.

Tous les membres sont nommés, avec leurs vulgos également et leurs fonctions au sein de la Section.

Le deuxième du rang du haut depuis la gauche est Jules Humbert-Droz, qui marquera fortement la vie politique cantonale et nationale. Voici la biographie qu’en donne le DHS :

« 23.9.1891 à La Chaux-de-Fonds, 16.10.1971 à La Chaux-de-Fonds, prot., du Locle. Fils de Jules-Alfred, horloger et socialiste, et de Marie Bille. 1916 Jenny Perret (->). Etudes de théologie à Neuchâtel, Paris et Berlin, pasteur à Londres. Rédacteur du quotidien socialiste La Sentinelle (1916-1919). Emprisonné à plusieurs reprises, pour objection de conscience et pour participation à la grève générale. En 1919, H. fonda la revue Le Phare, dans laquelle il milita pour l'adhésion à la IIIe Internationale. Il joua un rôle décisif lors de la fondation du Parti communiste suisse (PC). Elu au secrétariat (été 1921), puis au présidium (1926) du Comité exécutif de l'Internationale communiste (CEIC), au sein duquel il fut en charge des pays latins, il effectua plusieurs missions en France et en Italie, en Espagne, au Portugal, en Belgique et en Amérique latine. Opposé à la fraction Trotski-Zinoviev, il se rangea du côté de Staline et de Boukharine, puis se retourna contre Staline avec le groupe de Boukharine. Malgré sa condamnation par le Komintern en 1928, il demeura au service de cette organisation jusqu'à son retour en Suisse à l'automne 1931, mais il prit part au groupe d'opposition dit des conciliateurs. En 1932, comme responsable politique du PC, il fut à nouveau contraint à l'autocritique par le CEIC, pour "opportunisme de droite". Sa mise au ban du parti ne prit fin qu'après le tournant de 1935, qui vit le Komintern prôner la tactique du front populaire face à la menace fasciste. Replacé à la tête du parti suisse, H. approuva la politique de Staline et soutint les procès de Moscou. Entré au Conseil national en 1938, il le quitta en 1939, lorsque le PC y perdit ses deux mandats. Ecarté de la direction du parti en 1942, il en fut exclu en 1943, en raison de différends politiques et personnels. La même année, il adhéra au parti socialiste (secrétaire central de 1946 à 1959, puis secrétaire de la section neuchâteloise). Au-delà de ces vicissitudes, ce politicien d'une grande intégrité demeura fidèle à l'idéal socialiste et, avec réserve, au pacifisme. »

L’ironie se trouve dans le vulgo (selon le Wiktionary : Surnom utilisé parmi les membres de certaines sociétés d'étudiants, notamment en Suisse et en Allemagne. Abrégé en v/o) de Jules Humbert-Droz, «Vetterli» ´, qui fait assez directement référence au fusil Vetterli qui fut le fusil d’ordonnance de l’Armée à la fin du XIXème et encore celui de la Landsturm jusqu’en 1911.

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Stéphane Thurnherr
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1 mars 2023
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