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W.A. MOZART, Sonate KV 378, Clara HASKIL, Arthur GRUMIAUX

16 octobre 1958
Label Philips pour le disque et les photos, René Gagnaux pour la restauration audio
Label Philips pour le disque et les photos, René Gagnaux pour la restauration audio

Clara HASKIL, pianiste d'origine roumaine, de nationalité suisse, enregistra pour Philips les sonates pour piano et violon KV 301, 304, 376 et 378, les 16 et 17 octobre 1958 dans le studio de la radio de Bâle, avec Arthur GRUMIAUX au violon. Le tout fut publié sur le disque Philips 835 103 LY.

Le premier de ces enregistrements:

Wolfgang Amadeus Mozart, Sonate pour piano et violon en si bémol majeur, KV 378, Clara Haskil et Arthur Grumiaux, 16 et 17 octobre 1958, Studio de la radio à Bâle

  1. Allegro moderato 05:59 (-> 05:59)
  2. Andantino sostenuto e cantabile 04:51 (-> 10:50)
  3. Rondo (Allegro) 04:02 (-> 14:52)

Provenance: Philips 835 103 LY.

Sur l'oeuvre:

La sonate KV 378, parue à Vienne en novembre 1781 chez Artaria, fait partie du groupe des sonates viennoises. Elle fut cependant donnée en première audition à Salzbourg, en 1779.

"[...] Mozart quitte Paris, en septembre 1778, et revient à Salzbourg en passant par Strasbourg et Mannheim. Il retrouve sa ville natale avec des sentiments contradictoires: il est heureux de revoir son père après une si longue absence mais «je vous jure sur mon honneur que je ne puis souffrir ni Salzbourg ni ses habitants - je parle de ceux qui sont nés ici -je déteste leur langue et leurs manières». Bien avant, il s’était exprimé dans une lettre à l’abbé Bullinger (7 août 1778) d’une façon peu flatteuse: «Vous savez, mon cher ami, comme je hais Salzbourg! - et pas seulement à cause des injustices dont mon cher père et moi-même furent victimes, lesquelles suffiraient pour oublier totalement un tel lieu et le radier de la mémoire!» Ses espoirs à Paris ne s’étant pas réalisés, Mozart est bien obligé d’accepter le poste d’organiste à la Cour épiscopale.

La sonate KV 378 ainsi que les autres sonates viennoises sont dédiées à Mademoiselle von Auernhammer, élève de Mozart. Elle l’admire, l’aime et voudrait l'épouser. Le compositeur ne répond pas à ses avances et écrit dans plusieurs lettres à son père ce qu’il pense d’elle: «La demoiselle est un monstre! - mais joue d’une façon ravissante; il lui manque seulement la véritable expression chantante dans le cantabile; elle tiraille tout», Mozart entendait par-là sans doute l’oubli d’un beau legato.

Dans l’autobiographie de l’abbé Maximilian Stadler, on lit: «Il (Mozart) m’emmena à la répétition, Artaria apporta les premiers feuillets gravés (des six sonates pour violon et piano), la Auernhammer joua au pianoforte, Mozart l’accompagna, non au violon, mais à côté sur un autre pianoforte, le jeu du maître et de l'élève ravirent, je n’ai plus entendu de ma vie quelque chose de comparable». [...]" Cité des notes de Jörg Demus - dans une traduction de Nadine Innerhofer - publiées en 2006 dans le livret du CD Gramola 98789.

Sur ses trois mouvements:

"[...] Le premier mouvement nage dans un Allegro chantant, le second laisse le violon prendre son élan très loin et lui donne même la possibilité de faire de la musique dans les passages aigus sur les cordes les plus graves, ce qui lui apporte un attrait particulier. La partie centrale de l’Allegro final chauffe de plus en plus, pour en quelque sorte mieux s’envoler jusqu’à sa phase finale. La question qui forcément s’impose: dans quelle mesure la situation sociale de Mozart au moment de composer avait-elle un impact sur le contenu de ses oeuvres, on ne peut y répondre sans spéculer. Les résultats sont trop complexes; mais de toutes façons, ce qui est certain, c’est que Mozart emplit sa sonate KV 378 d’une musique céleste, que les plus grands artistes tels que Heifetz interprétaient toujours avec un grand don de soi. [...]"

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René Gagnaux
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4 avril 2024
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