La carrière de Fontenailles a été exploitée depuis fort longtemps. Comme son nom l'indique, bien des blocs extraits ont servi à façonner des bassins de fontaines, mais également à faire des moellons pour la construction d'édifice. Rien ne prouve que les moellons ayant été utilisés pour édifier la tour du XIIIè siècle* qui surplombe la carrière viennent de cette dernière, mais ils sont effectivement constitués du même calcaire noir anciennement extrait de la carrière de Fontenailles.

C'est en 1767 que les célèbres marbriers Doret achètent une partie de la carrière. Dix ans plus tard, ils demandent une extension de leur exploitation et, finalement, en 1818, ils acquièrent la carrière commune, proche de celle qu'ils exploitent depuis 50 ans. Mais les Doret ne furent pas les uniques exploitants. D'autres parties de la carrière furent amodiées à divers carriers, dont David Pousaz en 1791. Au début du XXè siècle, la Société Anonyme des carrières de Saint-Triphon & Collombey prit le contrôle de cette carrière.

* La tour médiévale est tout ce qui subsiste du château construit au sommet de la colline. Cette tour semble avoir été entourée d'un mur polygonal lui servant d'enceinte. La lignée de consoles de pierre qui couronne le sommet de cette tour marque l'endroit où devait se trouver une galerie de bois. Le donjon ne comprenait pour toute ouverture que la porte y donnant accès située au premier étage, de minuscules fenêtres romanes et le canal d'écoulement oblique des latrines.