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Franz Liszt, Les Préludes, S 97, OSR, Ernest Ansermet, mercredi 25 octobre 1961

25 octobre 1961
OSR, Radio Télévision Suisse
Radio Suisse Romande, R.Gagnaux, sources indiquées dans le texte

**Franz LISZT, Les préludes, Poème symphonique, S 97, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest ANSERMET, 25 octobre 1961, Victoria Hall, Genève

Portrait illustrant ce fichier: <a>Franz Liszt par Wilhelm von Kaulbach</a>, 1856, se trouve actuellement au Liszt Ferenc Memorial Museum de Budapest
Franz Liszt compose ce poème symphonique entre 1845 et 1853, il est donné en première audition le 23 février 1854 au théâtre de la Cour de Weimar sous la direction du compositeur. C'est certainement le plus populaire des poèmes symphonique de Liszt. C'est lui qui "inventa" d'ailleurs cette expression "Symphonische Dichtung - Poème symphonique" pour décrire ces oeuvres musicales dont les idées étaient inspirées par d'autres modes d'expression artistique, tels la poésie ou la peinture, ou encore par des scènes ou des personnages tirés de l'histoire ou de la légende.

"[...] La peinture de scènes n'était pas, en musique, chose nouvelle, pour preuve la Symphonie Pastorale de Beethoven et la Symphonie fantastique de Berlioz, voire même "Les Quatre Saisons" de Vivaldi, et certains compositeurs avaient écrit ce qu'ils qualifiaient d'"ouvertures", pièces s'inspirant d'oeuvres littéraires spécifiques, comme Ein Sommernachtstraum (Le Songe d'une nuit d'été, 1826) et Meeresstille und glückliche Fahrt (Mer calme et heureux voyage, 1828) de Mendelssohn. De nombreuses pièces pour piano de Liszt des années 1830 sont inspirées par la littérature, par une atmosphère ou un environnement, mais le terme de "poème symphonique" référait spécifiquement à une oeuvre en un mouvement pour orchestre, relevant de ce qu'on appelle fréquemment "la musique à programme". Si Berlioz eut recours à une technique narrative (par exemple dans la "Marche au supplice" de la Symphonie fantastique qui décrit les événements culminant avec la décapitation du héros), Liszt choisit dans ses oeuvres d'illustrer une atmosphère générale ou un tempérament plutôt que des détails spécifiques.
[...]
Le plus populaire des poèmes symphoniques de Liszt, Les Préludes, commença son existence sous le titre des Quatre Élémens, mise en musique pour choeur de quatre poèmes de Joseph Autran (1813 -1877). Ces mises en musique ne furent jamais publiées et l'oeuvre orchestrale que Liszt développa par la suite, si elle renfermait certaines pages originales des pièces pour choeur, s'inspirait plutôt de la quinzième des Méditations poétiques d'Alphonse de Lamartine (1790 -1869), une oeuvre de la même veine que les poèmes d'Autran. La composition de Liszt fut créée en 1854 et publiée en tant que No 3 des douze poèmes symphoniques.
La préface de la partition orchestrale résume ainsi les idées de Lamartine:
'Notre vie est-elle autre chose qu'une série de Préludes à ce chant inconnu dont la mort entonne la première et solennelle note? Amour, douleur, paix, victoire - tels sont ces préludes'
[...]" une citation extraite du texte rédigé en 2005 pour Chandos par Jonathan Summers, dans une traduction de Nicole Valenci, livret publié dans l'intégrale des poèmes symphoniques, BBC Philharmonic, Gianandrea Noseda.

Pour plus de détails, voir par exemple la page en anglais - très détaillée - de Wikipedia.

La partition peut être téléchargée sur la page correspondante de l'IMSLP.

L'enregistrement que je vous en propose ici est une perle des archives de la Radio Télévision Suisse. Mercredi 25 octobre 1961: Ernest Ansermet dirige "son" Orchestre de la Suisse Romande, au Victoria Hall de Genève, le 2e concert de l'abonnement diffusé en direct par la radio, un traditionnel concert du mercredi soir.
Le concert commençait avec la Symphonie No 2 en ré majeur, op. 73, de Johannes Brahms, se poursuivait avec le concerto pour violoncelle et orchestre en mi majeur d'Aram Khatchaturian - Henri Honegger en soliste - et se terminait par Les Préludes de Franz Liszt - une oeuvre mise au programme en mémoire à son auteur pour le 150e anniversaire de sa naissance.

Ernest Ansermet n'a jamais enregistré cette oeuvre pour le disque, ce qui rend cet enregistrement de concert encore plus intéressant, plus précieux. En outre, d'après la banque de données de l'Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet ne l'a pas non plus souvent dirigée, du moins dans les concerts organisés par l'OSR: elle était au programmes des concerts donnés les 9 novembre et 22 décembre 1919 (à Genève resp. Lausanne), le 5 février 1922 (Genève) et - près de 40 ans plus tard! - ce 25 octobre 1961.

À noter que Franz Liszt fit quelques remaniements dans sa partition des "Préludes", qu'il dirigea en première audition le 6 décembre 1855, à Berlin. C'est cette version modifiée qu'interprète ici Ernest Ansermet (Ref.: René Dovat, Radio Télévision Suisse Romande).

La splendide perles des archives de la Radio Télévision Suisse RTS que vous écoutez:

Franz Liszt, Les préludes, Poème symphonique, S 97, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, 25 octobre 1961, Victoria Hall, Genève (Andante - Andante maestoso - L'istesso tempo - Allegro ma non troppo - Allegro tempestoso - Un poco più moderato - Allegretto pastorale - Poco a poco più di moto - Allegro marziale animato - Andante maestoso 16:29)
Radiodiffusion (Archive Radio Télévision Suisse RTS) -> WAV -> MP3 320kbps
L'enregistrement peut être aussi téléchargé sur la page suivante de mon site, en format FLAC (donc comprimé sans pertes):

http://www.renegagnaux.ch/14601/771653.html**

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René Gagnaux
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31 mai 2013
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