Lettre reçue par ma mère, suite à ses nombreux envois à son mari, prisonnier au Stalag VIIA, de paquets contenant de la nourriture.
On l'informe que désormais, il ne sera autorisé qu'un paquet de deux kilos de vivres par mois et par prisonnier.

Mon père nous a raconté combien il avait eu faim pendant ce séjour forcé au Stalag VIIA. Le plus souvent, il recevait une soupe, un quignon de pain. De retour à la vie normale, quand il rompait un morceau de pain, il ramassait de son doigt mouillé toutes les miettes tombées autour de son assiette. Un véritable tic.

Il nous a raconté que les prisonniers de couleur, prisonniers eux aussi,étaient encore plus mal nourris et souffraient encore plus du manque de nourriture.