Charlotte Olivier
Charlotte Olivier
Charlotte Olivier, pionnière
Plaque se trouvant au numéro 19 de la Rue César-Roux Lausanne.
Elevée dans une famille de médecins d'origine allemande installée en Russie où elle est née en 1864, Charlotte Olivier effectue une école d'infirmières à St Petersbourg avant d'entreprendre des études de médecine à Lausanne. Elle épouse le docteur Eugène Olivier en 1901.
Mise en place une pratique de santé publique
Face à l'ampleur des ravages causés par la tuberculose dans des centaines de foyers du canton de Vaud, elle réalise à quel point l'apparition de la maladie et son développement sont liés à différents facteurs contextuels. Les conditions de vie, en particulier d'hygiène, et de logement, mais aussi le niveau d'éducation, exercent une grande influence dans l'apparition de la tuberculose. C'est pourquoi Charlotte Olivier décide de s'engager à différents niveaux afin d'influencer ce cadre de vie. Responsable du Dispensaire antituberculeux de la rue César-Roux à Lausanne de 1911 à 1925, elle s'attaque à une modification du cadre juridique, effectue des interventions politiques et entreprend d'améliorer la formation des professionnel-le-s de la santé. Elle met ainsi en place une véritable pratique de santé publique dans le domaine de la lutte contre la tuberculose.
Elle s'appuie sur les femmes
Membre de l'Union des femmes de Lausanne sur laquelle elle s'appuie autant que sur la Ligue vaudoise contre la tuberculose, elle sensibilise en particulier les femmes. Elle juge nécessaire d'informer et soutenir les mères de familles afin de freiner l'épidémie et met un accent particulier à la formation des infirmières visiteuses qui agissent au sein même des foyers, contribuant ainsi à la reconnaissance de la profession d'infirmière en hygiène sociale.
Lutte efficace contre la tuberculose
Grâce à son action mobilisatrice, le nombre de membres de la Ligue Vaudoise contre la Tuberculose passe de 200 en 1911 à 9'000 en 1913. Charlotte Olivier mène une enquête directe dans des centaines de foyers, qui aboutira à l'adoption d'une loi pour la protection des enfants placés en 1916. En 1921 est édictée la première loi fédérale de lutte contre la tuberculose et une première subvention fédérale d'un million de francs est accordée à la Ligue vaudoise contre la tuberculose.
Elle s'engage pour le suffrage féminin
Dès 1931, Charlotte Olivier devient médecin-conseil auprès de la Ligue et poursuivra de cette manière son engagement contre la tuberculose jusqu'à son décès en 1945.
On se rappellera également de Charlotte Olivier en tant que femme engagée en faveur du suffrage féminin. En 1914, elle expose les raisons de son engagement en publiant une déclaration dans le journal « Mouvement féministe », tout comme 29 autres personnalités vaudoises.
Tiré du site de la Fondation Charlotte Olivier, www.fcho.ch.
Un peu plus bas à gauche direction av. du Tunnel, se trouve l'Ecole de couture.
Merci pour cette belle découverte d'un destin de femme engagée; Charlotte Olivier que je ne connaissais pas ! J'ai passé des centaines de fois devant cet immeuble et cette plaque sans jamais la regarder !