Des vignes en terrasses

Des vignes en terrasses

1 avril 2020
Pierre-Marie Epiney

Sur la raide pente entre deux torrents, à Sierre, j'ai eu la surprise de découvrir la préparation d'une nouvelle vigne : une saignée dans le terrain, un établissement de vignes en terrasses.

Je me suis alors tourné vers mon ami viticulteur et vigneron Conrad Caloz [source] pour en savoir un peu plus sur cette façon d'opérer.

Voici, selon lui, les avantages de ce nouveau mode de faire :

    • essentiellement, c'est pour faciliter la mécanisation des travaux de la vigne : on peut travailler sur une distance assez longue et faire moins de manœuvres avec les machines
    • cela permet de "casser" la pente et donc de travailler plus aisément
    • cela aide à lutter contre l'érosion des sols. Souvent le vigneron installe une natte retenant la terre
    • certains vignerons plantent des ceps de part et d'autre du talus
    • par contre, cette façon de faire ne s'inscrit pas dans un mode traditionnel où le vigneron faisait "avec" la pente
    • Cela facilite la régularité du goutte à goutte

Je trouve, pour ma part, que ce genre de vigne en terrasses confère au paysage une certaine douceur, à la manière des rizières, une certaine humanité pour le vigneron dont le travail est facilité.

Vue du même côté :

notrehistoire.imgix.net/photos...

Vue de l'autre côté du vallon :

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  • Renata Roveretto

    Belle et bonne documentation...merci.

    • Pierre-Marie Epiney

      merci de votre commentaire. Je répercute votre compliment à mon ami Conrad qui fait un vin excellent (sa cave vient d'être gratifiée d'une belle reconnaissance dans le guide international "Robert Parker Wine Advocate" avec 7 vins notés de 90 à 92 points Parker).

    • Renata Roveretto

      Merci de cette bonne nouvelle et avec grand plaisir pour vôtre transmission d'un compliment bien mérité à vous deux !

      Amitiés Renata

  • Nicolas Perruchoud

    Ma modeste expérience de petit viticulteur confirme les propos de Conrad Caloz. En mai 2015, nous avons replanté la vigne familiale aux Ormoz, au-dessus de Réchy. Avant : lignes verticales au fil de la pente raide, tailles en gobelet. Après, lignes horizontales en terrasses et tailles sur fil. Avant : des heures interminables en particulier pour effeuiller, et des sulfatages sportifs. Maintenant : un gain de temps et de l'aisance dans le travail qui peut être mécanisé. Comme nos terrasses sont larges, les plants bénéficient de beaucoup de soleil, ce qui réduit les risques de maladie. Dans quelques jours, mille petits soleils, les fleurs de dents de lion, vont mêler leur couleur or au pourpre des lamiers, et bruire du bourdonnement des abeilles. La vigne, si on œuvre avec la nature, est une source d'émerveillement.

Pierre-Marie Epiney
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3 avril 2020
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