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F. Schubert, D 943, B. Retchitzka, S. Arom, J.-J. Barbier

Disque Les Discophiles Français 525117, paru en 1959
René Gagnaux

Franz SCHUBERT, Auf den Strom (Sur le fleuve), D 943, op. posth. 119, sur un texte de Ludwig Rellstab, Basia RETCHITZKA, soprano, Simha AROM, cor, Jean-Joel BARBIER, piano, 25cm LES DISCOPHILES FRANÇAIS 525117 (P)1959

Réf. pour la splendide photo illustrant ce fichier: DR. photo publiée avec l'aimable autorisation de Nicolas Reichel, son fils. Reproduction interdite.

Franz Schubert compose ce lied en mars 1828 sur un texte de Ludwig Rellstab, cette oeuvre est contemporaine du lied "Der Hirt auf dem Felsen": il est fort possible que Schubert ait eut l'intention de composer un cycle de Lieder pour voix, piano et instrument obligé, mais interrompue par son décès. Cette oeuvre peut être interprétée aussi bien par un ténor que par une soprano. Schubert l'a conçue à l'origine pour le ténor Ludwig Titze, qui avait une tessiture de voix très élevée: c'est pourquoi ce lied est souvent chanté par un contre-ténor, ou par une soprano (malgré que le texte allemand est celui d'un homme s'adressant à une femme).

Basia RETCHITZKA est ici accompagnée par le corniste Simha AROM et le pianiste Jean-Joel BARBIER.

Pour une courte biographie du corniste de cet enregistrement - Simha Arom, voir par exemple la page suivante de Wikipedia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Simha_Arom. Simha Arom a débuté comme corniste (Premier prix de cor au Conservatoire national supérieur de musique de Paris en 1954, de 1958 à 1963 premier cor auprès de l'Autorité de radiodiffusion d'Israël), mais s'est ensuite consacré à l'ethnomusicologie, en dernier auprès du CNRS, voir par exemple la page suivante: http://www.cnrs.fr/inshs/recherche/Simha-Arom.htm.

Cette oeuvre n'est pas facile à interpréter, aussi bien pour le corniste que pour la soprano. En outre la prise de son est difficile, à cause de l'équilibre à faire entre le cor, la voix et le piano: dans cet enregistrement le cor est peut-être un peu trop dominant, mais à chacun de juger par lui-même!

Pour quelques détails sur le disque, voir la fiche du fichier audio "Der Hirt auf dem Felsen" avec les mêmes interprètes sous le lien suivant:

http://www.notrehistoire.ch/group/basia-retchitzka/audio/1102/

Le texte avec une traduction en français peut être lu sur la page suivante du site recmusic.org: http://www.recmusic.org/lieder/get_text.html?TextId=58091

L'enregistrement que vous écoutez...

Franz Schubert, Auf den Strom (Sur le fleuve), D 943, op. posth. 119, sur un texte de Ludwig Rellstab, Basia Retchitzka, soprano, Simha Arom, cor, Jean-Joel Barbier, piano, 25cm Les Discophiles français 525117 (P)1959 (Nimm die letzten Abschiedskuesse... 07:50)

Les Discophiles français 525117 -> enregistreur bande Philips -> WAV -> léger DeClick avec ClickRepair, quelques retouches manuelles -> MP3 256 kbps, le tout effectué par moi-même: l'enregistrement est donc de ce fait libre de droits d'autres personnes ou sociétés, le disque étant paru il y a plus de 50 ans.

L'enregistrement peut être aussi téléchargé sur la page suivante de mon site, en format FLAC (donc comprimé sans pertes):

http://renegagnaux.ch/497933/499933.html

Quelques détails sur l'oeuvre:

Graham Johnson a publié chez Hyperion une analyse très détaillée de l'oeuvre, dont je cite ici quelques extraits:

"[...] This beautiful and unique piece of music seems typical of the last Schubert year in that it is dominated by thoughts of Beethoven: in writing it Schubert was both paying homage to the memory of his great musical forbear, and establishing his right to be considered Beethoven's natural, and worthy, successor. [...] Auf dem Strom contains a musical quotation from the 'Eroica' Symphony, a work which Beethoven composed (according to the title page of the first edition) 'per festigiare il Souvenire di un grand' Uomo'. It is apt that in writing Auf dem Strom Schubert was, in turn, also paying tribute to the memory of a great man.

It is fairly certain that Schubert began work on this pièce d'occasion only once he had decided to hold his public concert, the first and only event of this kind in his life, on the first anniversary of Beethoven's death - March 26, 1828. Rellstab could not have written this text with a tribute to Beethoven in mind - in fact it is almost certain that he had hoped that Beethoven himself would set it to music; but the use to which Schubert put these words is a good illustration of his ability to evaluate the myriad hidden messages in any poem. [...]

The presence of the horn on the concert's list of artists was no doubt partly to do with Schubert's need to have both novelty and celebrity on the bill in order to sell tickets. The distinguished horn-player Josef Lewy was available for the concert [...]. But there were also artistic reasons for building the horn into the programme: the sound of the instrument had long been held to be symbolic of heroism and strength of purpose (as in the archetypal aspect of the brave hunter) as well as heroic death (compare Schubert's own use of horn sounds in Die liebe Farbe from Die schöne Müllerin). There is something about the sound of the horn at the opening of this piece which immediately sets a mood that is mournfully elegiac - noble and distant, as if other-worldly; this seems suitable to honour the memory of a great man, a warrior in his own way. And the instrumental component of the work seems also appropriate for Beethoven: the work is vocal but not immediately so - the first thing we hear is a beautiful instrumental seventeen-bar introduction which reminds us that the older composer was a noted writer for the horn, both in symphonic and chamber music (in the Wind Quintet Op 16, the Horn Sonata Op 17, the Septet Op 20). We may also wonder whether Schubert had had access to Beethoven's complete Handel edition by this time and noticed - particularly in the operas - how that composer was a master of writing arias with horn obbligato. In sheerly practical terms, amateur horn-players would find this music too difficult, thus limiting the number of times Auf dem Strom might receive a performance. This probably accounts for the fact that there is a version for obbligato cello - first performed in 1829 - which was published alongside the horn version. Whether this alternative had Schubert's blessing, or whether it was simply the publisher's idea, is not known.[...]

Pour plus de détails, voir la page suivante du site d'Hyperion: http://www.hyperion-records.co.uk/dw.asp?dc=W1661_GBAJY0003701&vw=dc, plus exactement l'étroite colonne tout à gauche de l'écran (seulement en anglais).

La partition peut être téléchargée sur la page suivante de l'IMSLP: http://imslp.org/wiki/Auf_dem_Strom,_D.943_(Schubert,_Franz**

Le texte avec une traduction en français peut être lu sur la page suivante du site recmusic.org: http://www.recmusic.org/lieder/get_text.html?TextId=58091

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René Gagnaux
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20 juin 2012
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